3. Cadre de Référence Théorique

La spécificité de notre approche, dans son objet et ses méthodes, convoque des problématiques qui, quand elles sont habituellement travaillées, relèvent de champs disciplinaires différents. Dans notre cas, outre la diversité des outils méthodologiques employés, se pose la difficile question de l’harmonisation des référents théoriques permettant de constituer un cadre homogène pour mettre en chantier notre étude, dans la confrontation avec le matériel clinique. Faisant oeuvre de lien, notre recherche sera pourtant amenée à envisager des ruptures. Des choix s’imposent, des coupes sont à faire au sein des corpus théoriques existants, pour rendre cohérent notre propre édifice théorique, en identifiant les chercheurs dont nous pourrons être redevables.

Deux grands axes vont êtres ici présentés : le premier, le plus approfondi, car le moins stable épistémologiquement parlant, concerne la question de l’utopie. Le second, qui fera l’objet d’un moindre développement, concerne l’institution ; nous ne l’envisagerons d’ailleurs dans ce chapitre que sous un angle très particulier : celui de l’institution totalitaire, sur la base des travaux d’E.Goffman (1961).