4.2.1.1 Présentation de la méthode de caractérisation des formes

Il s’agit, à partir d’un ensemble de formes données, d’en effectuer une « caractérisation automatique permettant une classification informant sur leurs structures intrinsèques » (ibid., p. 2). Cette totale automatisation des tâches d’analyse et de typologie revêt l’intérêt d’objectiver l’étude des formes, par comparaison à la codification à laquelle nous nous livrerons plus tard, mais a l’inconvénient d’être très globalisante, et de ne pas permettre de raisonner sur des variables identifiables mais sur des suites de nombres, qu’il s’agit ensuite d’interpréter comme caractéristiques formelles 54.

Disons que, pour le néophyte, cette caractérisation automatique repose sur la description de la forme permettant sa transformation – strictement équivalente – du domaine purement spatial dans le domaine fréquentiel, à partir duquel notamment la forme peut être caractérisée par une suite de nombres – les descripteurs énergétiques – et par la courbe géométrique qu’ils constituent. Chaque point correspond en fait à ce que nous appellerons un ’degré’ de complexité et de précision de la forme, ce qu’A.BenSaci nomme niveau de détermination de la forme.

En effet, cette « représentation fréquentielle discrimine les informations topologique et configurationnelle de la forme » (ibid., p. 4), donc allant de la caractérisation de la forme en termes de compacité, d’ouverture, d’emboîtement, etc., jusqu’à la prise en compte des propriétés scalaires et angulaires.

Ainsi, à une forme spatiale correspond une courbe morphométrique et une seule, et inversement.

Notes
54.

C’est pourquoi l’analyse morphométrique ne contribue ici que partiellement à l’étude de notre corpus.