5.1.2.2 Typologie 1 : le corpus comme ensemble d’objets

a- La compacité de l’objet : Morgex et l’effet Guttman

Si les courbes morphométriques, en tout début d’analyse, ne révélaient pas d’affinité particulière entre les spécimens du corpus, l’étude statistique a cependant révélé que la compacité de la forme architecturale – par la suite identifiée par la variable Mo-COM – se présente comme le caractère prédominant permettant de déterminer les lois de structuration du corpus. L’ACP ainsi que l’ACM ont permis de déterminer trois grandes classes – appuyées en cela par les CAH – correspondant à trois types architecturaux, caractérisés par un niveau de compacité plus ou moins grand. Nous avons vu que la disjonction entre les deux analyses s’établit au niveau du degré de discrétisation des classes extrêmes : l’ACP distingue dans le groupe des objets peu compacts, ceux de compacité moyenne et ceux que nous avons qualifié d’éclatés ; l’ACM, quant à elle, a mis en avant la classe des objets très compacts, proposant de distinguer, suite à l’examen du facteur 2 et des informations apportées par le repérage de l’effet Guttman, deux sous-classes en fonction de données dimensionnelles.

Nous entendons, dans cette première typologie, rendre compte de ces résultats, en proposant de respecter la classification première, obtenue par l’ACP, tout en l’enrichissant des propriétés mises en évidence par le facteur 2 de l’ACM, à savoir : l’influence des propriétés dimensionnelles globales de l’objet et des ratios de surfaces accessibles, comme facteurs de détermination de la compacité.

Ainsi, il s’agira là de rendre compte du rapport de compacité morphologie/dimensionnement... bref du croisement des composantes qualitatives – la forme – et quantitatives – la taille – de la compacité du plan.

On propose, dans cette perspective, la construction de deux types, comportant chacun deux variantes :

  • Un type compact, correspondant à la modalité MP-c de l’ACM, subdivisé en deux variantes à partir de la discrimination opérée par l’effet Guttman :
    • compacité formelle + critères surfaciques faibles

    • compacité formelle + critères surfaciques élevés

  • Un type éclaté, correspondant aux modalités MP-m et MP-e réunies par l’ACM, mais correspondant chacune à une variante relevant de la même distinction issue de l’effet Guttman :
    • éclatement formel + critères surfaciques faibles (MP-m)

    • éclatement formel + critères surfaciques élevés (MP-e)