5.2.2.3 Saint-Jean-Bonnefonds : une histoire chargée du poids de l’image asilaire

Confronter la précédente M.A.S., relevant du milieu sanitaire, à une autre plus chargée du poids de l’image asilaire, située en intra-muros dans un vaste ensemble institutionnel, caractérisée par des propriétés dimensionnelles peu favorables, présente d’indéniables avantages afin de mesurer la pertinence de nos hypothèses à l’aune de cas si dissemblables.

Cependant, c’est l’histoire même de cette M.A.S., et plus particulièrement le contexte de sa création qui nous intéresse ici. La nécessité de créer un tel établissement a trouvé en effet son origine dans un événement tragique, qui défraya la chronique, au niveau national, à l’époque : le décès en 1975 d’une patiente suite à de graves brûlures occasionnées par la dérégulation du système d’eau chaude. Le Service de Défectologie en question mettra près de 15 ans a muter vers une structure médico-sociale de M.A.S., institution qui ouvrira officiellement ses portes en 1989, ayant préalablement quitté le pavillon 13, théâtre de la mort de la patiente, pour s’installer dans un autre pavillon réhabilité à cette occasion.

On s’en doute, la question du décès à l’origine du projet de redéploiement de ce service de psychiatrie duquel naquit la M.A.S. nous intéressera au premier chef.