6.5.1 Description sommaire de l’institution 75

Le site d’implantation de l’hôpital, un vaste parc d’une trentaine d’hectares à flanc de coteau, accueille une quarantaine de pavillons, relativement stéréotypés, dont la M.A.S., implantée en périphérie. Il s’agit d’un bâtiment de deux niveaux, chacun accueillant une unité de 15 lits. L’utilisation astucieuse de la topographie permet à chacune d’avoir accès de plain pied au parc environnant.

Bien que réhabilité en 1989, notamment par réaménagement intérieur, le pavillon porte encore trace de la structure contraignante du bâtiment étroit et tout en longueur, construit en 1972. « ‘Ces grands couloirs, c’est bien pour la mobilité, mais cela pose un problème de contenance’ ‘, avec des psychotiques très déstructurés’ » , nous confiait en entretien le directeur. De même, plus de la moitié des résidents ne disposent pas de chambres individuelles, et peu d’espaces de transition ménagent le passage entre chambres et espace collectif unique de l’unité. Cet état de fait amène le directeur à constater qu’à la M.A.S., « ‘on est soumis au regard de tout le monde, partout, et tout le temps’ » ; il parle à ce propos de «‘ promiscuité institutionnelle ’» (ibid.) .

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M.A.S. de Saint-Jean-Bonnefonds – Plan schématique (D’après les plans d’APD 1987, – Service Technique du CHRU)

La surface restreinte du bâtiment a conduit à investir les moindres parcelles d’espace pour en faire des locaux d’activités – un placard devenu salon de coiffure, par exemple. Le défi a bien été, « ‘de créer ou d’investir les petits recoins, pour passer de l’établissement au lieu de vie’ ‘ ’» (ibid.)... pour passer de l’ancienne structure, assurément lieu de mort, à la M.A.S., supposé lieu de vie ?

Notes
75.

Pour une description détaillée, voir en annexe.