3. 2. 3. 2. L'an huit

La huitième année de son règne, Ramsès III affronte de nouveau une coalition de peuples étrangers :

‘"Année 8 du règne de (Ramsès III) "Les pays étrangers (les Peuples de la Mer) firent une conspiration (?) dans leurs îles. Tous les pays furent bousculés sur-le-champ et éparpillés au combat. Aucun pays ne put résister devant leurs armes depuis le Hatti, Kode, Karkemish, Arsawa et Alashya, tous détruits d'un seul coup. Un camp fut établi en un endroit d'Amurru. Ils désolèrent son peuple et son pays fut comme s'il n'avait jamais existé. Ils se dirigèrent vers l'Egypte tandis qu'un feu était disposé devant eux. Leur confédération comprenait les Peleset (les Philistins), les Tjekker, les Shekelesh, les Denye(n) et les Weshesh, pays unis (entre eux)..." ⁶⁰¹ ’

Cette ligue attaque l'Égypte par voie terrestre et maritime :

‘"Those who reached my boundary, their seed is not; their heart and their soul are finished forever and ever. As for those who had assembled before them on the sea, the full flame was in their front before the habor-mouths, and a wall of metal upon the shore surrounded them." ⁶⁰² ’

L'un des reliefs de Médinet Habu montre cinq bateaux des Peuples de la Mer talonnés par quatre bateaux égyptiens ⁶⁰³ . Les légendes des reliefs rappellent, pour dépeindre la puissance de Ramsès III, ses victoires sur les Asiatiques, dont nous pouvons nous demander qui ils sont : des Assyriens ou des "Peuples de la Mer" installés à l'est de l'Egypte. La campagne de la huitième année est une grande victoire pour le Pharaon, qui met en déroute ses ennemis. Il reste l'image d'une victoire d'hommes à cheval avec des armes sur les Peuples de la Mer à pied ou en chars avec des femmes et des enfants. La défaite semble écrasante et facile. On peut s'étonner que ces vaincus aient pu être les vainqueurs de l'empire hittite ainsi que de ses "colonies".