Un texte hittite mentionne un certain Mita, qui serait un vassal déloyal du roi hittite. Il gouvernerait la ville de Pahhuwa. Mita serait marié à une fille d'Usapa, un ennemi de l'empire. Un ultimatum a été envoyé pour obtenir l'extradition du prince de Pahhuwa. Ce document remonterait à la fin de l'empire aux environs du règne d'Arnuwanda IV ou III (1220-1190) 684 . Plusieurs toponymes n'ont pas été identifiés : Isuwa, Pahhuwa, Zuhma, Hurri, Maldiya, Batteyariga. Il n'existe aucune mention des Mushki datant de cette période. Pour le traducteur, Mita est un nom typiquement Mushki qui apporte la preuve de la présence de cette population dès cette période en Anatolie 685 . Le fait que les Mushki soient signalés moins d'un siècle plus tard par Tiglat-Pileser I dans les régions d'Alzi et de Purukuzzi, implique selon Gurney un mouvement de population.
‘"For if the Muski had occupied territory in the Armenian highlands before the downfall of the Hittite Empire, they must have come from the East or the North, and cannot therefore be identified with the Phrygians, who were traditionally a Thracian people." 686 ’Il a souvent été dit que, quand Suppiluliuma II hérite du royaume celui-ci est déjà en mauvaise posture : la famine, des troubles internes et une percée assyrienne vers l'Euphrate. Hattuša est détruite sous son règne. Toutefois certaines données suggèrent que le Hatti ne fût pas si faible.
En 1961, ont été découvertes des annales, rendant compte d'une bataille navale contre Alasiya (probablement Chypre). L'introduction est en caractères cunéiformes et le reste du texte est une inscription hiéroglyphique. Cette campagne était dirigée par Suppiluliuma II. Á Nisantaş, nous trouvons une version monumentale des événements.
En 1988, une autre inscription a été découverte à Boğazköy dans le Südburg. Il s'agit des annales d'une campagne en terre Lukka, au sud-ouest de l'Anatolie évoquant Wiyanawanda, Tamina, Lukka, Masa, Ikuna 687 , ainsi que la prise d'une montagne, et de la région de Tarhuntašša 688 . Cette dernière région a causé de nombreux déboires aux souverains hittites, comme nous le verrons dans le paragraphe suivant. La sécurité de l'empire fût peut-être mise en péril par les attaques de l'état d'Arzawa vers les régions du sud. Effectivement, aux XV-XIVe siècles Arzawa s’est rebellée saccageant les terres du Hatti jusqu'à Niğde, la répétition d'une telle manœuvre sous le règne de Suppiluliuma, aurait conduit à couper le Hatti de la région très riche du Kizzuwatna 689 . En revanche, ces seules informations ne nous permettent pas de saisir les raisons de la chute de l'empire, faute de plus de textes concernant Tarhuntašša et les derniers rois de Hatti.
Un texte de Suppiluliuma expose la chute d’un souverain voisin comme s’il s’agissait de sa propre chute 690 . Il cite la désertion de l’armée, de la garde royale comme du peuple. Les hommes du roi sont faits prisonniers par un ennemi. Les nobles désertent. Le roi est malade ou parti pour une longue campagne. Ce texte confirme l'hypothèse de causes multiples à la chute de l'Empire.
En écriture cunéiforme.
BING, 1968, 29-30.
Ibid., 31.
GURNEY, 1948, 46-47.
HAWKINS, 1992, 270.
HAWKINS, 1994, 91-94.
OTTEN, 1988, 130.
SANDARS, 1978, 40.