4. 4. Conclusions

Il est difficile d'établir une typologie des habitations des IXe-VIIIe siècles. En revanche, certains ¹⁰⁶⁵ ont proposé de comparer le plan des villes de Göllüdağ, Kerkenes Dağ, Alişar, Çalapverdi, Havuzköy, Kululu. Ainsi, malgré l’absence de certains plans nous pouvons observer que :

• il est très ardu de montrer d'un plan type, caractéristique, par région à la différence des facilités d’identification concernant la céramique, les inscriptions ou les reliefs sculptés. On ne peut pas déterminer une appartenance culturelle, tant les découvertes sont hétérogènes et les études peu nombreuses ;
• les mégarons n'existent qu’à Gordion. Le plan en bit-hilani apparaît sporadiquement à Boğazköy et à Göllüdağ ;
• les orthostates sont utilisés à Gordion, à Ankara, à Kültepe et à Göllüdağ. Le lien avec l’héritage néo-hittite est incertain, même si Gordion et Ankara sont influencés par cette culture. Les deux autres sites semblent appartenir à une zone sous emprise nord-syrienne, ainsi que tend à l’indiquer la partie suivante, consacrée à la sculpture monumentale. Il est impossible de distinguer les zones d'influence des royaumes néo-hittites.
• les fortifications sont souvent très malaisées à dater ; cependant celle de Gordion est très élaborée mais Boğazköy n’a pas d’enceinte avant le VIIe siècle. Alişar comme Kültepe est fortifié sur le plan des murs hittites. D’autres sites (Çalapverdi, Kerkenes, Kululu, Göllüdağ) ont des enceintes importantes, leur datation est cependant discutée.

En ce qui concerne l'architecture de l'habitat, il n'y a pas de plan type ; le mégaron n'est utilisé certainement qu'à Gordion. Les autres sites n'utilisent pas un type récurrent d'architecture qui serait caractéristique ¹⁰⁶⁶ . Les sites sont souvent petits et toujours fortifiés. Peut-être cette absence d'architecture particulière est-elle due au fait que presque tous les sites offrent des plans de maisons plébéiennes, qui n'ont donc pas un caractère monumental. Les sites ne sont pas dans l'ensemble des centres économiques importants. L'architecture religieuse est pratiquement inconnue.

La dendrochronologie a fourni un certain nombre de réponses ponctuelles mais énormément de travail reste à accomplir pour obtenir une chronologie complète et précise du premier âge du Fer. Ce but est d'autant plus difficile à atteindre que les bois conservés et datables ne sont pas très fréquents.