Sultanhan, Çiflik, Aksaray, Andaval

Sur ces sites, les reliefs sont de tradition néo-hittite, toute la zone correspond à la zone de répartition des inscriptions louvites. Ils sont sur le plateau anatolien, leur culture est soumise à plusieurs influences du plateau et de la Syrie. Sultanhan est surtout connu par son inscription ¹²³³ . Le relief de Çiflik comprend la moitié supérieure d'une stèle inscrite, pl. 78 bis ¹²³⁴ . Le personnage dont la tête est manquante porte une main devant sa bouche, l'autre tient un bâton. Il porte une tunique et un bracelet de biceps au bras droit. Ce relief s'apparente aux productions nord-syriennes par la position et l'attitude du personnage, mais l'aspect en est plus schématique, le bras levé dans un geste raide. A Aksaray, le relief fragmentaire représente la partie inférieure du corps d'un homme de profil ¹²³⁵ , l'inscription se trouve sur les côtés et à l'arrière de la stèle ¹²³⁶ .

A Andaval, a été découvert dans le sol d'une église en 1870 un fragment de stèle retaillée en forme circulaire, pl. 78 ter ¹²³⁷ . Ce relief représente une tête d'homme, un roi, tourné vers la droite, debout avec une main levée pointée vers la bouche ¹²³⁸ . La sculpture est entourée d'une inscription ¹²³⁹ . Akurgal adaté ce relief du VIIIe siècle ¹²⁴⁰ mais Ussishkin propose une datation au IXe siècle. Il observe que les cheveux du personnage sont typiquement néo-hittites, semblables à ceux trouvés à Carchémish ¹²⁴¹ . Cette façon de représenter les cheveux ne dure que peu de temps, l'influence assyrienne se remarque déjà à Zincirli au début du VIIIe siècle. Cette nouvelle datation implique que le Warpalawas évoqué dans le texte ne peut être celui mentionné par Tiglat-Pileser III, mais serait son arrière-arrière grand-père, contemporain de Saruwanas et de Salmanazar III aux environs de 837 ¹²⁴² .