7. 3. Catalogue des formes de l'ensemble des productions

Nous avons tenté d'établir une typologie qui permettrait de croiser les données issues des différents sites. L'examen des formes n'est pas aussi approfondi que pour les sites évoqués précédemment ¹⁶⁸⁹ . Le but était de présenter une vision aussi globale que possible pour tenter d'aller au-delà des barrages imposés par une multitude de publications sans lien les unes aux autres. Le classement peut sembler parfois arbitraire mais il tient compte de la fonction probable du vase. Notre typologie comporte de grandes catégories : les bols, les pichets, les jarres, les grands vases, les formes plus particulières comme les supports ou les vases zoomorphes, les vases de cuisine et de stockage.

Certains types ne sont attestés que sur un ou deux sites, alors que d'autres sont omniprésents. Cette typologie intègre les séquences publiées à Gordion ou à Porsuk ainsi que des photographies ou des dessins publiés des autres sites. La liste de la céramique et leur attestation sur les sites n'est pas exhaustive, toutes les données sont issues de la bibliographie existante ; si les vases n'ont pas été publiés, ils ne sont pas mentionnés ¹⁶⁹⁰ . Certains sites comme Alaettintepe ne sont pas évoqués, en l'absence de publication ¹⁶⁹¹ . Plusieurs formes perdurent par delà le VIIIe siècle, il est donc difficile d'établir des datations précises. Nous n'avons pas inséré toutes les données issues de prospections, par exemple celles de l'équipe de S. Omura, car il nous semblait important de tenter d'établir une typologie ayant des liens avec des stratigraphies, ce qui s'est avéré très difficile. Nous ne rentrerons pas dans les détails de la typologie mais tenterons d'établir de grandes catégories, des divisions plus précises sont établies dans les matrices ¹⁶⁹² .

Les formes ouvertes se divisent en bols simples, carénés, tronconiques, à bord évasé ou marli, à lèvre saillante, à collerette et certains bols spéciaux, pl. 137-205 ¹⁶⁹³ . Parmi les formes fermées, on trouve au moins trois types de pichets : les pichets à embouchures rondes, ceux à embouchure trilobée et ceux à embouchure étroite. Cette dernière catégorie regroupe des vases à embouchure ronde ou trilobée avec un col très étroit ce qui confère aux vases un aspect différent de ceux à embouchure ronde ou trilobée plus large (les deux premières catégories). Les tasses, autres formes fermées, ont des cols hauts évasés avec une panse sphérique ou biconique, des cols bas (elles sont souvent assez grossières), des embouchures trilobées. Elles ont parfois la même fonction que les pichets mais avec des dimensions plus réduites. On rencontre les jarres à col tronconique, celles à col cannelé, celles à petite embouchure et celles à col cylindrique. Les jarres à panse globulaire et col court dites aussi dinoi ont pu être utilisées comme vaisselle de service à l’instar des cratères ou amphores. On trouve encore de grands vases à bords à replat. Les supports de vase ainsi que certaines formes rares comme les vases zoomorphes, les askoi, les rhytons complètent le catalogue des formes en céramique de qualité fine et moyenne. Parmi des productions plus grossières, on note la cooking ware et les jarres de stockage qui peuvent être très élaborées, comme à Porsuk, pl. 352 ¹⁶⁹⁴ .

Le bol simple, pl. 406 ¹⁶⁹⁵ , est un bol plus ou moins évasé à bord arrondi qui peut parfois se confondre avec un bord épaissi. Le fond peut être plat, à pied annulaire ou mi-haut. La forme est attestée en céramique monochrome et peinte. Plusieurs exemplaires à Kaman Kalehöyük portent des décors incisés, pl. 145 ¹⁶⁹⁶ . Le bol simple est présent à Kaman Kalehöyük, Gordion, Porsuk, Sultanhan, Küçük Höyük (Konya), Karahöyük (Elbistan), Hacibektaş, Göllüdağ, Alişar, Maşat, sur plusieurs sites de la prospection Tokat-Sivas et à Pazarlı et à Alaca ¹⁶⁹⁷ , pl. 137-147, 203 ¹⁶⁹⁸ . A Kaman et à Küçük Höyük (Konya), quelques exemplaires comportent un élément de préhension sur le bord, pl. 144, 203 ¹⁶⁹⁹ . Les bols simples sont particulièrement nombreux à Kaman et à Gordion et fréquents à Porsuk.

Les bols carénés, pl. 406 ¹⁷⁰⁰ , sont plus ou moins profonds, certains sont très aplatis; leur fonction devait se rapprocher de celle des assiettes pour contenir des solides plutôt que des liquides. Les bords sont, soit droits avec un épaississement à l'extérieur de la lèvre, soit évasés, se rapprochant alors d’un marli. La panse comporte une carène à mi-hauteur plus ou moins prononcée et un fond plat, annulaire ou mi-haut. Parmi les bols carénés, on inclut aussi les profils en S. La forme est attestée en céramique monochrome et peinte. Elle a été reconnue à Gordion où elle se divise en plusieurs catégories, à Kululu, à Kaman Kalehöyük, à Maşat, à Karahöyük (Elbistan), à Büyük Güllücek, à Alişar, à Küçük Höyük, à Porsuk, à Kayapınar, à Kültepe, à Sultanhan, sur plusieurs sites de la prospection Tokat-Sivas, à Alaca ¹⁷⁰¹ et à Pazarlı, pl. 150-158, 203 ¹⁷⁰² . Le type qui apparaît à Porsuk est un peu différent de ceux du reste du plateau car il n'a pas de marli. C'est l'une des formes les plus fréquentes et les plus caractéristiques du plateau anatolien, en effet, présente surtout à Gordion et à Kaman.

Les bols tronconiques, pl. 406 ¹⁷⁰³ , ont des bords de forme variable rentrants, arrondis, étirés avec un fond plat et parfois des éléments de préhension sur le bord. Ce type s'apparente parfois à des assiettes quand la forme est très évasée. Il se trouve à Kaman Kalehöyük, Gordion, Karahöyük (Elbistan), Alişar, Porsuk, Maşat, pl. 159-161, 203 ¹⁷⁰⁴ . Les exemplaires en sont en général peu nombreux.

Les bols avec bord à marli ¹⁷⁰⁵ sont appelés à Porsuk : bols à lèvre étirée ou évasée, ils se divisent en quatre catégories. Les bols à lèvre étirée série a et b sont appelés dans notre typologie bol à marli de Porsuk séries 1 et 2. Les bols à lèvre évasée séries a et b sont désignés sous le nom de bol à marli de Porsuk séries 3-4. Les lèvres plus ou moins larges sont souvent le support de décor peint. La vasque arrondie comporte rarement un décor sauf parfois sous le bord. Les fonds sont plats ou annulaires. Il semble d'après l'abondance des illustrations que cette forme soit plus souvent peinte que monochrome. Ce type de bols a été identifié à Kululu, Porsuk, Kaman Kalehöyük, Aktepe (Bolus), Alişar, Maşat, Kayapınar, Alaca ¹⁷⁰⁶ , sur plusieurs sites de la prospection Tokat-Sivas, Karahöyük (Elbistan), Hacibektaş, Göllüdağ, Kültepe, pl. 162-183 ¹⁷⁰⁷ . Les bols à marli, fréquents à Alişar, semblent absents à Gordion, où le marli est associé à un bol caréné.

Les bols à lèvre saillante ou articulée, pl. 406 ¹⁷⁰⁸ peuvent avoir une vasque carénée ou pas. Ce groupe comprend des types assez différents les uns des autres mais qui ont tous la caractéristique d'être épaissi vers l'extérieur. La vasque est arrondie ou parfois carénée. Le fond est plat ou annulaire ; à Gordion on trouve des pieds hauts. Ces bols sont monochromes ou peints. Les bols à lèvre saillante sont attestés à Gordion, Kültepe, Göllüdağ, Maşat, Porsuk, Kaman, Alişar, Büyük Güllücek et Alaca ¹⁷⁰⁹ , pl. 184-200 ¹⁷¹⁰ . Les bols à collerette semblent une particularité de Porsuk mais il est possible qu'il existe un parallèle à Kaman Kalehöyük, pl. 201-202 ¹⁷¹¹ . Les proportions semblent constantes sur tous les sites. Quelques bols avec des formes sans parallèles sur d’autres sites ont été retrouvés à Kaman, Küçük Höyük (Konya), Alişar, pl. 204-205 ¹⁷¹² . Quelques rares bols profonds ou gobelets sont apparus à Porsuk et Karahöyük, pl. 206 ¹⁷¹³ .

Les tasses ont un col bas, pl. 407 ¹⁷¹⁴ , ou haut évasé parfois plus étroit. Certains exemplaires ont une embouchure trilobée, pl. 212-215 ¹⁷¹⁵ . Tous sont munis d’une seule anse souvent plus haute que le bord, d’une panse sphérique ou biconique, d’un fond plat, d’un pied annulaire ou mi-haut, pl. 207-232 ¹⁷¹⁶ . L'anse est parfois ornée d’un décor plastique, rotelle ou bouton. Tous les types sont monochromes ou peints, celui à col court est parfois plus grossier et souvent monochrome. Les tasses à col bas, pl. 207-211, 296, 308 ¹⁷¹⁷ , plus frustes, se trouvent à Gordion, Hacibektaş, Sultanhan, Alişar, Kayapınar, Maşat, Kaman et Göllüdağ. Les tasses à embouchure trilobée, pl. 212-215 ¹⁷¹⁸ sont signalées à Alişar, Bogazköy, Kayapınar, Kültepe, Konya et Maşat, pl. 239 ¹⁷¹⁹ . Les tasses à col haut ¹⁷²⁰ sont les plus fréquentes à Alişar, Çalapverdi, Boğazköy, Maşat Höyük, Porsuk, Kayapınar, Kaman, Kültepe, Gordion et au Göllüdağ. Les exemples trilobés ¹⁷²¹ trouvés à Konya sont peut-être du VIIe siècle. Les tasses sont très fréquentes à Alişar et Kültepe, moins fréquentes à Gordion et à Porsuk et très peu nombreuses à Kaman.

Les pichets à embouchure ronde, pl. 407 ¹⁷²² , se confondent souvent avec les tasses à col évasé cependant deux exemplaires ont pu être isolés à Porsuk, à Maşat, pl. 239 ¹⁷²³ et au Göllüdağ, pl. 230-232 ¹⁷²⁴ . Ils ont une panse plus sphérique et plus grande que celle des tasses.

Les pichets à embouchure trilobée, pl. 407 ¹⁷²⁵ ont un col étroit plus ou moins haut et une panse sphérique. Les fonds sont plats. Les panses sont parfois oblongues. Les formes sont plus ou moins sophistiquées avec des cols plus ou moins étroits. Elle peut être monochrome et peinte. Elle est attestée à Alişar, à Boğazköy, à Maşat, à Karahöyük (Elbistan), à Sultanhan, à Kayapınar, à Kültepe, à Hacibektaş, à Çalapverdi, à Tepebağları, à Porsuk, à Gordion, à Pazarlı et à Kaman, pl. 233-254 ¹⁷²⁶ . Ce type de pichet est très commun à Kültepe et à Alişar et moins à Karahöyük.

Les pichets à bec latéral, pl. 407 ¹⁷²⁷ sont de petites dimensions avec des cols plus hauts et larges. Ils possèdent souvent une anse sur le côté par rapport au bec. Celui-ci est plus ou moins long, la panse est souvent perforée à cet endroit pour permettre un écoulement. Ces vases ont été interprétés par Sams comme des vases à boire de la bière, la grille servant de filtre, pl. 255-262, 296 ¹⁷²⁸ . Cette forme serait un héritage hittite ¹⁷²⁹ .

Le calice est rare en Phrygie ¹⁷³⁰ , on en trouve des traces dans les colonies assyriennes du début du deuxième millénaire mais la forme n'est plus utilisée par les Hittites ¹⁷³¹ . La plupart sont peints. On en trouve un exemplaire avec un bec très long et un décor peint complexe dans une tombe de Gordion, pl. 262 ¹⁷³² . Ils apparaissent à Alişar, à Hacibektaş, à Maşat, à Kaman, à Çalapverdi, à Alaca ¹⁷³³ , à Kültepe et à Gordion ¹⁷³⁴ . Il est envisageable qu'il s'agisse d'un type de production typiquement phrygien. Sur chaque site, les exemplaires sont peu communs, même à Gordion où ils apparaissent aussi dans des contextes particuliers comme des tombes. Il est possible que le type soit issu de modèles en bronze.

Les cratères, pl. 408 ¹⁷³⁵ , ont, en général, des cols hauts, droits ou tronconiques, des bords évasés souvent avec un replat. Il existe un cas, à Gordion, où le diamètre de l'embouchure était réduit par un élément rappelant un couvercle. Plusieurs tessons appartenant à des couvercles ont été mis au jour mais, à notre connaissance aucun en liaison directe avec des cratères ¹⁷³⁶ . Le replat des autres cratères servait peut-être à maintenir un couvercle, pl. 263 ¹⁷³⁷ . Le diamètre de la panse est souvent égal au diamètre de l'embouchure. Le cratère est souvent muni de deux ou quatre anses ¹⁷³⁸ qui délimitent les motifs quand le vase est peint. Les anses sont différentes selon les cas : à rotelle, à bouton en haut ou en bas, de section ovale. Les fonds sont plats. Il existe des exemplaires monochromes. Ces vases sont très fréquents sur les sites du plateau ; ils sont très abondants à Alişar et constituent l'une des caractéristiques du style "Alişar IV". Il existe des variantes du modèle à col haut et panse surbaissée avec quatre anses à rotelle caractéristique d'Alişar (trouvés également à Kaman, Kültepe, Sultanhan, Göllüdağ, Maşat, pl. 264-267, 270, 276, 278, 280, 286, 288 ¹⁷³⁹ ). Ces autres types sont de facture plus grossière, sans décor, avec des anses rubanées ou sans anse, ils se trouvent à Porsuk, Kaman, Alişar, Göllüdağ, Maşat, Boğazköy, Sultanhan et Gordion, pl. 267-269, 272-277, 279, 281-274, 287, 289 ¹⁷⁴⁰ . A Gordion, on trouve un type dit kantharos, rare ou absent sur les autres sites, qui a des anses s'élevant au-dessus du bord ¹⁷⁴¹ . Les cratères sont très abondants sur l'ensemble du plateau, le décor occupant en général la moitié supérieure du vase, pl. 264-289 ¹⁷⁴² .

Les dinoi ou jarres à panse globulaire, pl. 408 ¹⁷⁴³ sont parfois dotés d'éléments de préhension sur le bord ou d'anses sur l'épaule. Les bords sont fréquemment étirés vers l'extérieur. On les trouve à Kültepe, à Maşat, à Karahöyük, à Alaca ¹⁷⁴⁴ , à Gordion, et à Kaman, pl. 273, 277, 290-295, 299, 308 ¹⁷⁴⁵ . Leur fonction a pu être semblable à celle des cratères, pour le service de liquides. Ces grands vases contenaient probablement du vin auquel on mélangeait des épices, de l'eau, du miel et dans lesquels on puisait à l'aide d'un récipient plus petit, bol ou simpulum ¹⁷⁴⁶ . Les exemplaires en bronze sont nombreux dans les tombes ¹⁷⁴⁷ .

Les urnes se divisent au moins en trois catégories : celles à bord droit ¹⁷⁴⁸ , celles à bord ou lèvre saillante ¹⁷⁴⁹ et celles à col évasé ¹⁷⁵⁰ , pl. 409, 293, 297-308, 329. Les urnes à bord droit ont probablement une panse oblongue, la forme de leur fond est, d'après les publications, inconnue. Elles ont été mises au jour à Çadır, à Alişar, à Kültepe, à Sultanhan et à Maşat ¹⁷⁵¹ , aussi bien monochrome que peinte. A Sultanhan, l'un des tessons avait un décor incisé. Elles semblent peu habituelles. Les urnes à bord ou lèvre saillante sont monochromes ou peintes. Leurs fonds sont inconnus, elles n'ont pas d'anses. Elles se trouvent dans la région de Tokat-Sivas, à Alişar, à Sultanhan, à Hacibektaş, à Maşat, à Büyük Güllücek, à Aktepe, à Kaman et à Karahöyük ¹⁷⁵² . Elles sont peu fréquentes. Les urnes à col évasé sont les moins fréquentes, elles se confondent parfois avec des jarres à col cylindrique large. On les reconnaît à Karahöyük, Maşat Höyük et Kaman Kalehöyük. Elles sont caractérisées par un col évasé ¹⁷⁵³ . Les trois types ont été mis au jour à Alaca ¹⁷⁵⁴ .

Parmi les jarres à col cylindrique, on distingue les petites jarres trapues à anses, pl. 410 ¹⁷⁵⁵ (Alişar, Hacibektaş, Kululu, pl. 309-312 ¹⁷⁵⁶ ), les grandes jarres avec anses ¹⁷⁵⁷ (Alişar, Maşat, Kaman, Kültepe, pl. 288, 293, 314-317 ¹⁷⁵⁸ ), les jarres sans anses ¹⁷⁵⁹ (Alişar, Kululu, Kayapınar, Maşat, Sultanhan, Kaman, Gordion, Porsuk, Göllüdağ, pl. 318-326 ¹⁷⁶⁰ ), pl. 410. Un type est très peu fréquent : les jarres à cordon ¹⁷⁶¹ . Tous ces types sont fréquemment peints ou monochromes. La plupart se voient en quelques exemplaires sur chaque site mentionné.

Les jarres à col tronconique et à col cannelé, pl. 410 ¹⁷⁶² , semblent des particularités du site de Porsuk. Pour les deux types le reste de la forme est inconnu, aucun profil complet n'ayant été découvert. Le premier type généralement peint provient du niveau IV et le second peint ou monochrome du niveau III, pl. 327-328 ¹⁷⁶³ .

Plusieurs vases de grande taille ont des bords à replat, pl. 408 ¹⁷⁶⁴ , (ledged). Ces vases ne sont connus que par leur col, nous en avons fait une catégorie à part. Certains peuvent probablement être interprétés comme des cols de cratère. Ils sont monochromes ou peints. On les repère à Alişar, Maşat Höyük, Karahöyük, Kululu, Aktepe, Kültepe, Küçük Höyük (Konya), Tepebağları, Gordion, Alaca ¹⁷⁶⁵ , et Gâvurkalesi, pl. 329-335 ¹⁷⁶⁶ .

Les grandes jarres ont été réparties en deux catégories : les amphores ¹⁷⁶⁷ et les grandes jarres sans anse, pl. 410 ¹⁷⁶⁸ . Les premières regroupent des vases à embouchure ronde, panse oblongue, la plupart avec deux anses mais certaines sans (Pl. 348). Certaines sont peintes, d’autres portent des impressions sur l’épaule (Pl. 353). La seconde catégorie inclut les grands pots et les jarres à épaule convexe de Porsuk, ainsi que les grandes jarres de Gordion, pl. 345-347 ¹⁷⁶⁹ . Ces vases ont pu servir pour le stockage, pl. 336-344 ¹⁷⁷⁰ . Ils ont été réunis malgré leurs différences typologiques à cause de leur probable identité de fonction. Ils sont monochromes ou peints.

Les jarres de stockage présentent parfois des caractéristiques récurrentes comme l'utilisation de cordons appliqués à différents niveaux de la panse qui combinent peut-être des nécessités techniques à un décor. Ces vases de très grande dimension posent des problèmes de construction et de solidité. Les cordons cachent souvent un joint entre deux parties du vase et sont un point de faiblesse de la construction. Certaines ont des anses, d'autres pas. On trouve des exemples à Alişar, Porsuk, Hacibektaş, Kaman etGordion, pl. 337, 350-353 ¹⁷⁷¹ .

La vaisselle de cuisine est rarement publiée, on discerne cependant quelques jarres avec ou sans anses à Alişar et à Porsuk, pl. 354-355 ¹⁷⁷² .

Quelques supports ont été publiés, ils sont très peu fréquents (un à Porsuk, Gordion et Kültepe) peut-être à cause des difficultés d'interprétations de ces objets. Les trois exemplaires présentés sont peints mais sont différents : un trépied, un en forme d'anneau, un ajouré, pl. 356-357 ¹⁷⁷³ . Celui de Porsuk ressemble à un brasero.

Parmi les formes rares, quelques "bouteilles" monochromes ont été publiées provenant des sites d'Alişar et de Büyük Güllücek ¹⁷⁷⁴ .

Plusieurs autres vases ne sont connus que par des tessons représentant des animaux; ils sont peints ou monochromes. Ils ont été trouvés à Alişar, à Sultanhan, à Kaman, à Alaca ¹⁷⁷⁵ et à Kültepe ¹⁷⁷⁶ . A Gordion, on trouve quelques askoi qui ont, pour certains d'entre eux, été interprétés comme des animaux, ainsi que de véritables animaux en trois dimensions. Un askos du même type est apparu à Alişar, pl. 360-365 ¹⁷⁷⁷ . Il existe plusieurs vases uniques comme les vases rhytons de Gordion ou les vases à anse perforée de Porsuk et Gordion ¹⁷⁷⁸ .