7. 5. Cartes de répartition

Plusieurs sites recelaient probablement des formes et des motifs dont nous n’avons pas trouvé trace dans les publications. La carte de répartition de la céramique dite phrygienne, pl. 394 ¹⁸³⁴ , montre un large rayon de diffusion aussi bien entre 700 et 900 qu’entre 500 et 700. Mais pour la période entre 1200 et 750, on n’en trouve qu’à Gordion et à Uylupınar (cette carte est extraite d’un ouvrage de Prayon ¹⁸³⁵ ). Les études ont montré que la répartition de la céramique grise correspond à la répartition des inscriptions phrygiennes, sans que cela prouve la présence de population phrygienne ¹⁸³⁶ .

Une carte, pl. 395, montre la répartition de la céramique grecque, qui, si elle est bien datée en Grèce l’est plus difficilement quand elle est importée. Les exemples retrouvés sur le plateau sont postérieurs à 700 ¹⁸³⁷ .

Les vases mentionnés proviennent pour la plupart de la zone comprise dans la boucle du Halys. Nous constatons que la répartition des bols simples correspond souvent à celle des bols carénés. Il est très fréquent de trouver les quatre types principaux ensembles, pl. 396 ¹⁸³⁸ .

Parmi les pichets, ceux à embouchure trilobée sont les plus fréquents sur tous les sites de la carte, pl. 397, les moins répandus étant ceux à bec latéral. Il est plus rare, d’après les données publiées, de trouver les quatre types principaux ensemble ¹⁸³⁹ .

Les cratères sont très courants, il est plus rare de les trouver avec des bords à replat, qui fournissent pourtant l’un des fragments les plus fréquemment retrouvés sur les sites et en prospection. Il est donc possible qu’ils soient peu publiés, pl. 398 ¹⁸⁴⁰ .

Les urnes sont attestées surtout dans la partie à l’est de la boucle du Halys, ainsi qu’à Sultanhan, Kültepe et à Karahöyük. Elles sont en général peu communes, pl. 399 ¹⁸⁴¹ .

Les jarres à col cylindrique se trouvent au nord, au sud et à l’ouest du Halys. Les jarres à col cylindrique sans anse sont les plus habituelles. Seul le site d’Alişar a révélé la coexistence des trois types, pl. 400 ¹⁸⁴² .

La dernière carte de répartition des formes traite des grandes jarres, pl. 401 ¹⁸⁴³ . Celles-ci ont pu avoir une fonction de stockage ; bien que vraisemblablement nombreuses, seuls les exemplaires complets ont été publiés. D’après la carte, il est rare de rencontrer les deux types, amphores et sans anse sur les mêmes sites. Ces deux catégories recouvrent une typologie très large et de période variée en particulier à Porsuk, où cohabitent celles des niveaux IV et III.

Nous avons choisi de ne pas faire de carte de répartition pour tous les motifs car certains, comme les lignes horizontales ou verticales, sont présents sur presque tous les sites. Il est très difficile de tirer des conclusions des cartes de répartition car souvent, les mêmes motifs se répètent dans différentes régions. Barnett a proposé de diviser les productions en deux grands types : d’une part, celles provenant de l’est du Sangarios avec la plaine de Konya et le Taurus où prédomineraient les techniques polychromes avec des animaux et des dessins géométriques et Alişar et d’autre part, celles de l’ouest du fleuve qui seraient gris ou polychrome, typiquement phrygiennes ¹⁸⁴⁴ . Comme l'observe Summers, il nous semble :

‘"Doubtless there are distinct regional differences, but there is a strong overall similarity throughout this painted pottery tradition. To pick only part of it (from Alisar IV) and identify it as Mushkian (Greater Phrygian) in the absence of corroborative evidence might be unwise." ¹⁸⁴⁵ ’

L’étude des motifs seuls ne permet pas d’établir des différences culturelles ¹⁸⁴⁶ .