8. 9. Conclusions

Les petits objets, à part les fibules et les pointes de flèches, ont été peu étudiés pour cette période. Les meubles trouvés dans les tumuli de Gordion constituent une catégorie à part. Les petits objets indépendamment de la stratigraphie ne peuvent être datés et aucune typologie, quand elle existe, n'y parvient. Une proportion d'objets plus tardifs est présentée dans ce chapitre, mais en l’absence de stratigraphie clairement définie et datée, il reste difficile de les attribuer à un contexte. On remarque la présence de petits objets étrangers (égyptiens) et l’influence nord-syrienne, qui reflète des échanges à longue distance. La Syrie du nord, de même, a laissé son empreinte dans l'architecture et l'iconographie ²¹⁰² . Les contacts entre cette région et le plateau sont anciens (hittites) et perdurent après la chute de l'empire. La présence des objets égyptiens semble plus problématique s'ils sous-entendent des relations directes. En revanche, il est vraisemblable qu'il s'agit d'objets égyptisants produits en Syrie du nord. A Gordion, les relations avec la Syrie du nord et Chypre ont repris au milieu du VIIIe siècle ²¹⁰³ .

Les objets en bois révèlent une partie de l'esprit purement artistique et imaginatif qui a prévalu sur leur conception. Il semble que ce soit le seul reste archéologique de cette période jusqu'à présent qui permette une telle perception ou peut-être est-ce l'étude de E. Simpson qui a su si bien la mettre en évidence.

Les ustensiles en bronze révèlent une grande maîtrise du matériau, mais une typologie relativement restreinte même en ce qui concerne les fibules, celles-ci ne variant que dans les détails. S'il a été possible à Boehmer de déterminer un centre de production dans le royaume de Tabal et en Phrygie, la tendance de la production reflète comme la céramique l'existence d'une koinè intellectuelle qui s'étend jusqu'au piémont du Taurus.