Conclusion du premier récit

Finalement, nous retrouvons dans ce premier récit des éléments de description qui tendent à préciser comment des éleveurs sont retranchés dans ce qui se faisait et continuent à s’y référer en opérant le minimum d’adaptations devenues nécessaires devant les contraintes qui leur sont imposées. Très critiques à l’égard de ces nouvelles contraintes, ils mettent en avant à quel point elles viennent perturber toute une conception du métier fortement imprégnée par un rapport hiérarchisé de la profession incarné par les figures ’traditionnelles’ de l’élevage charolais.

Soucieux de continuer à mettre en oeuvre certains éléments clés du métier d’éleveur tels qu’ils ont été définis par le passé (un certain rythme de travail, une acquisition modérée et progressive du capital d’exploitation, une liberté d’entreprendre...), ils sont cependant contraints d’accepter, dans une certaine mesure, les nouvelles normes de définition du métier telles qu’elles émanent des orientations politiques agricoles pour subsister.

Ils s’interrogent alors sur la manière dont ils peuvent réussir à long terme à concilier, leur conception du métier avec de telles orientations. Si pour certains d’entre eux, la ’fin du métier’ d’éleveur se conjugue avec un départ prochain à la retraite, pour d’autres, qui ont une vision assez pessimiste de leur avenir professionnel, il est difficile d’envisager vers quel type de redéfinition de leur activité ils peuvent évoluer.