1.2.5 Résumé :

En suivant Dubois (1991 et 1997 f, p. 50) on peut résumer les travaux de Rosch sur la catégorisation en quatre points fondamentaux :

  1. Rosch se démarque des études antérieures qui décrivaient les conditions d’inclusion des catégories à l’intérieur d’une taxonomie non pas de façon indépendante en termes de conditions nécessaires et suffisantes d’appartenance, mais en “instaurant” des relations de discrimination inter-catégorielles et de similitudes ou de ressemblances intra-catégorielles.

  2. Elle met en évidence un niveau d’abstraction privilégié dans les processus de catégorisation, appelé niveau de base.

  3. Les objets des catégories naturelles sont définis par un ensemble de propriétés, ressemblances perceptives et fonctionnelles communes et non pas indépendantes les unes des autres.

  4. Tous les exemplaires d’une catégorie ne sont pas également représentatifs de celle-ci, mais s’échelonnent selon un gradient de typicalité, en référence aux exemplaires les plus typiques : les prototypes. De façon empirique, ces derniers sont toujours catégorisés plus vite que les autres, en particulier ce sont ceux qui sont les plus fréquemment et rapidement cités et qui sont appris en premier par les enfants.

Ce type d’organisation a généré des recherches qui se sont étendues à d’autres domaines sémantiques (scènes, catégories sociales) qui, s’ils ont pu objectiver des niveaux hiérarchiques, ont également donné matière à critiquer le ’modèle roschien’.