4.3.5 L’expérience avec les ’témoins’

Nous avons mené cette expérimentation, de septembre 1999 à mai 2000 auprès de 24 sujets âgés, appariés en sexe, âge et niveau d’étude avec les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Elle a eu lieu au domicile des sujets. Elle a consisté en une passation orale du protocole utilisé avec l’échantillon de Lyon. Les explications à propos de la tâche, correspondant aux consignes de la première page du livret ont été données oralement. Chaque scénario pour chaque catégorie a été ensuite également présenté oralement, à une intensité suffisamment forte (pour pallier les difficultés d’audition dues à une éventuelle presbyacousie), sans le lire et dans un registre conversationnel aussi naturel que possible. Les consignes de réponse (’Oui’, ’Non’ ou ’Je ne sais pas’ dans le cas où ils ne connaissaient pas le mot qui leur était proposé uniquement) ont été répétées après l’énoncé de chaque scénario (voir en Annexe VI les scénarios et les consignes pour chaque condition). Chaque item a été introduit par :

Où X désigne le nom de l’exemplaire et Y celui de la catégorie. Lorsque pour certains items, les sujets ne comprenaient pas d’emblée tout ou partie de la question (soit à cause de l’effet de surprise occasionné par le caractère incongru de l’exemplaire dans un échantillon, soit par manque d’attention), celle-ci était répétée à l’identique autant de fois que nécessaire.

Chaque sujet a été soumis à un protocole correspondant à un type de consigne. Ainsi chaque consigne a été proposée de façon aléatoire à huit sujets.

Les réponses des sujets ont été enregistrées puis transcrites (Annexes VII, VIII, IX, X, XI et XII). Les temps de latence et de pauses n’ont pas fait l’objet d’un chronométrage précis, mais ils ont été évalués en secondes lors de la transcription. Leurs durées figurent dans le corpus en Annexes VII à XI. Nous nous sommes gardés d’intervenir lorsque les sujets sollicitaient notre avis, arguant que seule leur opinion nous intéressait, qu’elle était singulière et incomparable et que c’était là sa richesse. Nos interventions se sont donc limitées à :

La moitié des sujets (quatre pour chaque consigne, choisis de manière aléatoire) a fait l’objet d’un re-test, trois mois plus tard. Cet intervalle de temps a été déterminé par la durée entre deux consultations à l’hôpital pour le groupe des ’patients’.