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L’effet consigne n’est significatif que pour les ’témoins’ et les ’patients’, mais selon des modalités différentes. L’échantillon ’témoins’ répond aux prédictions de Hampton, Dubois et Yeh (1997), alors que l’échantillon ’patients’ présente un pattern singulier, avec une prédominance de la consigne linguistique. Si l’on s’en réfère hypothèses de Hampton, Dubois et Yeh, cela signifierait que la consigne linguistique est celle qui offre aux ’patients’ le contexte de catégorisation le plus clair. Il faut néanmoins noter que leurs scores sont moins bons que ceux des sujets des autres échantillons, puisque le meilleur pourcentage de cohérence interindividuelle reste inférieur ou égal au plus mauvais pour les autres sujets.

L’effet catégorie est comparable pour les sujets des échantillons ’Lyon’et ’témoins’, mais on ne retrouve pas les résultats produits par les étudiants de ’Chicago’. Les ’patients’ se distinguent globalement des autres sujets en marquant une tendance à la cohésion plus forte sur les ’aliments issus de plantes’ et une activité (’sciences’), alors qu’ils divergent davantage sur les artefacts, les ’sports’ et les ’insectes’.

La catégorie des insectes est la seule à diviser les sujets de tous les échantillons. Il est possible d’avancer que pour catégoriser les exemplaires cette catégorie les sujets ne font appel à des références partagées. Le rapport aux ’objets’ de la catégorie ’insectes’ met en jeu des représentations propre à chaque individu, et ne subi l’influence ni de l’âge ni de la maladie.

Ainsi, les différences inter-individuelles sont-elles mises en évidence, lorsque le contexte (en l’occurrence la catégorie) contraint les sujets à s’appuyer sur leurs représentations pour catégoriser les ’objets du monde’.