7.3.2.4 Consigne pragmatique

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Figure 26 : Graphe des moyennes d’occurrences de chaque critère - Consigne Pragmatique. Comparaison Témoins / Patients, * = différence significative à p = .05
Tableau 33 : Moyennes d’occurrences de chaque critère - Consigne Pragmatique.
Témoins Patients
Synonyme 0,385 0,375
Connaissances 0,542 0,26
Signif. de mot 0,135 0,385
Exclusion cat. 0,875 0,688
Inclusion cat. 1,854 1,667
*Script 0,365 1,562
*Scène 0,062 0,729
*Fonctionnel 0,292 0,708
*Hédoniste 0,167 0,667
Trait Percept. 0,312 0,615
Comestible 0,198 0,323
Difficulté 0,104 0,146
Affect 0,188 0,094
Partie de 0,031 0

Comparaison Témoins / Patients, * = différence significative à p = .05

C’est sous la consigne pragmatique que les différences significatives entre les deux échantillons sont les moins nombreuses. Seuls quatre critères séparent les ’témoins’ des ’patients’. Tous expriment des représentations. Si le recours à des ’scripts’ signe toujours l’écart le plus important, on assiste à un net réaménagement parmi les autres critères. En effet, le recours à des ’scène’ se situe en deuxième position, juste avant les critères ’fonctionnel’ et ’hédoniste’.

Le profil des productions des ’témoins’ est de nouveau proche de celui qui était dessiné par la consigne technique, mais à un niveau de production nettement plus élevé, pour les critères référant à des connaissances socialisées aussi bien qu’à des représentations. La moyenne des productions, pour l’’inclusion catégorielle’ en particulier, est la plus élevée des trois conditions.

Le profil des ’patients’ révèle une plus forte production de ’scène’ et une très légère augmentation des critères ’fonctionnel’, ’hédoniste’ et ’trait perceptif’.

Une ANOVA à un facteur portant sur la différence entre les connaissances socialisées et les représentations, considérées comme une variable compacte, montre de nouveau une supériorité des connaissances socialisées sur les représentations chez les ’témoins’ (F (1,1247) = 74,257) ; p = .0001), alors qu’il n’existe pas de différence significative entre les représentations et les connaissances socialisées chez les ’patients’.

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Figure 27 : Graphe des moyennes d’occurrences des réponses référant à connaissances socialisées et à des représentations.Comparaison Témoins / Patients, * = différence significative à p = .05
Tableau 33_2 : Moyennes d’occurrences des réponses référant à connaissances socialisées et à des représentations.
Connaissances socialisées Représentations*
Témoins 0,758 0,191
Patients 0,657 0,538

Comparaison Témoins / Patients, * = différence significative à p = .05

Le phénomène remarquable est que cette condition est la seule pour laquelle les ’témoins’ ont tendance à fournir plus de connaissances socialisées que les ’patients’, même si cet écart n’est pas significatif. En revanche, l’étude des pourcentages de production de critères référant à des connaissances socialisées et des représentations souligne ce résultat. On relève 68,8 % de connaissances contre 31,2 % de représentations chez les ’témoins’ et 41,1 % pour les premières, contre 58,9 % chez les ’patients’.

La consigne pragmatique réduit les écarts entre les échantillons. Les seuls critères qui résistent à l’érosion sont les critères ’script’, ’scène’, ’fonctionnel’ et ’hédoniste’. Par ailleurs, l’observation du comportement des ’témoins’ révèle des similitudes avec l’analyse de leur comportement sous la consigne technique.

L’hypothèse de Hampton, Dubois et Yeh (1997), selon laquelle la consigne pragmatique favorise des processus de catégorisation basés sur des critères de similarité avec le prototype de la catégorie, donc la référence à des critères plus larges, éloignés des règles strictes d’appartenance, n’est pas davantage vérifiée sous cette consigne. Elle ne peut se vérifier que si l’on admet l’existence d’un lien entre typicalité et connaissances socialisées (Dubois, 1996).