L’architecte, praticien et enseignant, est donc confronté à une situation paradoxale née de la coexistence de plusieurs positions antagonistes :
L’illettrisme architectural de la population en général et des (nouveaux) étudiants en architecture en particulier
L’évidence de notre incapacité collective à «faire» cette nouvelle sorte de ville qu’appelle notre société en mouvement
Les affirmations récurrentes de multiples intellectuels d’horizons divers assurant que l’architecture est un langage, que la cité est un discours
Les recherches croissantes des universitaires dans le domaine de la sémiotique de l’architecture, de la ville, de l’espace, de l’environnement
Les dénégations d’architectes célèbres et/ou talentueux quant à l’éventuelle dimension sémiotique de l’architecture (alors même qu’ils sont satisfaits de voir une Loi annoncer que ‘l’architecture est une ’ ‘expression’ ‘ de la culture’)
L’absence quasi-totale de l’enseignement ou de l’initiation à la sémiotique de l’espace architectural et urbain dans les programmes pédagogiques des écoles d’architecture en France.