1.3.1 Le paradoxe fondateur du questionnement

L’architecte, praticien et enseignant, est donc confronté à une situation paradoxale née de la coexistence de plusieurs positions antagonistes :

  • L’illettrisme architectural de la population en général et des (nouveaux) étudiants en architecture en particulier

  • L’évidence de notre incapacité collective à «faire» cette nouvelle sorte de ville qu’appelle notre société en mouvement

  • Les affirmations récurrentes de multiples intellectuels d’horizons divers assurant que l’architecture est un langage, que la cité est un discours

  • Les recherches croissantes des universitaires dans le domaine de la sémiotique de l’architecture, de la ville, de l’espace, de l’environnement

  • Les dénégations d’architectes célèbres et/ou talentueux quant à l’éventuelle dimension sémiotique de l’architecture (alors même qu’ils sont satisfaits de voir une Loi annoncer que ‘l’architecture est une ’ ‘expression’ ‘ de la culture’)

  • L’absence quasi-totale de l’enseignement ou de l’initiation à la sémiotique de l’espace architectural et urbain dans les programmes pédagogiques des écoles d’architecture en France.