La relation à la ville

La ville n’existe pas indépendamment d’une représentation, seule s’impose une ville personnelle appréhendée par la pratique. Les enfants vivent une ville faite de leur quartier et de l’école avec, en adjonction comme de satellites, quelques lieux de la ville. Les étudiants habitent une ville réduite à un triangle contenu entre l’échangeur des 3 Sautets, l’échangeur Pont de l’Arc et la Place de l’Hôtel de ville.

On reconnaîtra dans la ville des lieux publics-intimes et des lieux publics-publics au sens où certains lieux quoique publics, sont connus et utilisés exclusivement par les habitants, au contraire de lieux publics ouverts aux touristes, à la notoriété.

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Figure 41 - Aix - la ville des étudiants

C’est ainsi que nous dirons publics-publics : le cours Mirabeau, la place de la Rotonde, la place de l’Hôtel de Ville, Sextius Mirabeau, le quartier Mazarin, et dans une certaine mesure Jas de Bouffan. Il s’agit là de lieux dont on connaît le nom, de lieux que l’on a déjà pratiqué (mais ce n’est pas nécessaire pour les connaître). En regard, nous dirons publics-intimes la rue Aude, le Parc Jourdan, les Trois Ormes ou St Eutrope, c’est à dire des lieux publics pratiqués exclusivement par les habitants de la ville.

C’est donc qu’il y aurait une gradation dans le caractère public des espaces urbains : certains lieux relèvent du quartier, certains relèvent de la ville, et d’autres enfin constituent des images exportables de la ville.