l’échelle du parcellaire

Le parcellaire, expression d’un niveau économique, expression d’une technologie de construction, expression de la vocation et du caractère du quartier, imprime un rythme.

La trame parcellaire large, «patricienne», du quartier Mazarin et du cours Mirabeau (trame de 15 à 25 m), la trame bourgeoise (9 à 15 mètres) des maisons de la place de l’Hôtel de Ville de Tübingen, la trame «populaire» de la rue Bédarrides avec ses parcelles de 4 à 8 m de façade, imposent à chaque espace une allure, une démarche, un pas, un rythme.

La trame indécise, invisible, des quartiers neufs (Jas de Bouffan, Encagnane) dont l’organisation a été dictée par une logique de «chemins de grues», nous ramène à ce ‘vide’ que dénonce Jacques Lévy. L’absence de rythme ?

Quoique bien prégnant, un parcellaire peut être virtuel comme celui des terrasses de café occupant la place Richelme.

A Tübingen, on voit un parcellaire nouveau (à l’échelle spécifiquement allemande de la maison multifamiliale) du französisches Viertel se réinscrire en palimpseste à l’intérieur de celui préexistant des casernes françaises. Un parcellaire qui peu à peu devient significatif d’un quartier, créateur d’une Stimmung.

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Figure 65 - Tübingen, une nouvelle échelle pour les hangars
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Figure 66 - Tübingen, les casernes privatisées changent d’échelle

Que va engendrer le parcellaire du découpage opérationnel dans l’opération Sextius-Mirabeau, dont le dimensionnement correspond à la taille de prise de risque (commercial) des promoteurs ?