Conclusions

Avant de conclure ce travail, il importe d’en resituer la démarche dans le cadre de notre objectif. Pendant un tiers de siècle de pratique de l’architecture, nous avons eu le bonheur de concevoir près d’un million de mètres carrés de bâtiments de types très divers (écoles, hôpitaux, usines, bureaux, laboratoires, hôtels, logements collectifs et quelques maisons) et la chance d’en réaliser le quart. Puis, à la lumière de notre récente (depuis 1993) expérience pédagogique est apparue la nécessité de rassembler les prolégomènes à une pédagogie de l’architecture de la ville. Ces prolégomènes s’articulent en trois points :

La cité n’est pas un discours mais un complexe sémiotique dans lequel des langages et des représentations s’interpénètrent selon une interaction cyclique

Dans ce cycle sémiotique, le rôle de l’architecte et de l’urbaniste est de mettre en oeuvre les conditions et les potentialités de l’urbanité, le rôle de «metteur en ville»

Pour assurer le fonctionnement du cycle sémiotique de la ville, l’enseignement de l’architecture et de la ville ne saurait être réservé à ceux qui en feront profession. En dehors du nécessaire savoir-faire professionnel doit être mis en place dans l’enseignement général un enseignement relevant à la fois de la culture urbaine et de l’instruction civique.