Cantique des cantiques (1938)

Réseau positif
  AMOUR (ÉROS)
  Florence
étoffes
instrument de musique


oiseau






matières premières
métaux
Je les connais maintenant, les étoffes d'absence, le crin, l'organdi, la lustrine. Je donnais à l'orgue de Barbarie pour vous. Cela tenait de l'attente, de la typhoïde, de la béatitude. C'était votre [du Président]absence. (p. 719-720, Scène 4).

Le vautour du logis ne vous [le Président] becquetait pas, la panthère des ascenseurs rentrait ses griffes.
721, Scène 4).

Avec vous [le Président], je n'avais conscience que des grands métiers, des grandes entreprises. Je savais, je suivais les luttes du monde, ses soifs, ses trésors. Avec vous, c'était le pétrole, l'or, le fer. Avec lui [Jérôme], c'est le Celluloïd, le fixé, l'aluminium. Il a un établi de poche. il sait toutes les soudures pour chaînes de montre, tous les alliages pour cadenas. C'est le dieu des petits métaux. (p. 722, Scène 4).
  Jérôme

pierres précieuses

objets familiers
pierres précieuses
Intention est le mot. C'est une intention vraie avec zirkon faux. (p. 735, Scène 7).

L'ennui est qu'il est sonore. Contre les rampes d'escalier, les verres, les assiettes, m'a dit le bijoutier, il [le zirkon] résonne. Heureusement qu'il est petit, chérie. Avec un gros zirkon, on ne s'entendrait plus. (p. 736, Scène 7).
  La Caissière
tissu



finances
Ses lèvres [de Jérôme] sont comme un fil de pourpre.
(p. 734, Scène 6).

Vous êtes bien comme tous les gérants. Vous croyez à la possession, alors qu'en amour il n'y a que la présence.
(p. 737, Scène 8).
  Le Gérant

guerre
L'intelligence, la puissance, la bonté, ce sont pourtant des armes, cela. (p. 737, Scène 8).
  Le Président




personnages
littéraires

corps




pierres précieuses

pierres précieuses




objets familiers




maternité





objets religieux






couture

guerre



apparition
surnaturelle


apparition
surnaturelle


Et toute la réserve de bonne humeur dérobée sournoisement à la famille, toute la bonté intérieure qu'ils ont pu sauver de nos crises et de nos cataclysmes, ils la gardent pour cette confrontation avec vous, aussi muette, mais aussi fervente que celle de Tristan et Yseult, n'est-il pas vrai, Madame?
713, Scène 1).

J'étais disposé à croire que les bijoux devenaient pour les femmes la chair de leur chair, des cartilages, des excroissances... (p. 728, Scène 6).

Mon organisme va comporter désormais un élément insoluble. Aucune eau n'élimine le diamant..
(p. 728, Scène 6).
Les pierres précieuses ont une façon à soi de prendre la lumière, sous ce ciel, qui évidemment est une trahison pour celui qu'on aime... (p. 729, Scène 6).

Vous [Florence] rendez vos armes. La brosse est tout ce qui reste à votre sexe du bouclier, la bague du casse-tête. Les femmes n'ont aucun espoir de gagner qui veulent lutter nues avec les hommes. (p. 729, Scène 6).

Le cœur serre, je vous [ Florence] regardais disparaître, presque enceinte de moi, enceinte d'une perle. (p. 730, Scène 6).

Les autres avaient une boule de haine, de passion nationale, d'intérêt. Moi, je ne voulais même plus avoir d'idée, j'avais un talisman. J'avais sa vérité, sa pureté, son intransigeance. Dans ma poche je la [une émeraude] touchais. C'était un chapelet à un seul grain. Je bravais amis et ennemis, de tout mon poids de carats... C'est un roc! disait de moi l'assemblée... Voilà le roc... (p. 731, Scène 6).

On ne connaît bien la vraie douleur, on ne défend bien son vrai pays qu'en mercenaire, qu'en remplaçant en soi le cœur insensible, par un gage. Je n'étais pas le seul. Mon voisin l'Allemand roulait dans sa main une sorte d'œuf en buis. Avec cela, il a reprisé l'Allemagne. Et heureux ceux à qui le gage inhumain, comme celui-là, au soir du combat, reconnaît soudain une mémoire humaine. (p. 731, Scène 6).

Il surgit toujours une jolie femme quand on remue des bijoux en plein air. Je crois qu'elle est leur spectre. Elle est sans danger. (p. 732, Scène 6).

Son spectre [le spectre du saphir] vous regarde. N'allez pas lui faire un affront public! (p. 732, Scène 6).

  Victor

boissons
Elles redonnent leur goût à toutes ces consommations éventées par nous. C'est elles qui sont notre grenadine de l'aube, notre armagnac de midi, notre verveine du soir...
(p. 713, Scène 1).
Réseau négatif
  ADULTÈRE
  Florence
handicapés





reptiles




objets familiers






aviation



crime-prison



automobile

guerre





jeu


technique




pierres précieuses


pierres précieuses


nature


histoire chrétienne






animal
Il [Jérôme] est aveugle pour tout ce que je vois, il est sourd pour tout ce que j'entends, mais ils [les guerres] l'ont pris. Il est ce qu'il y a de plus naïf, de plus exposé, de plus condamné. (p. 720, Scène 4).

Si une vipère avait mission de le [Jérôme] piquer sans arrêt, je n'aurais pas plus à faire. C'est le dieu des petits malheurs.
(p. 720, Scène 4).

Il [Jérôme] utilise les meubles au suprême degré. On comprend avec lui comment et pourquoi les homme ont créé les patères, les tiroirs, les tirettes. Un bouton de manchette lui est une énigme qu'il met la journée à résoudre. Il entretient, avec une espagnolette, une roue de lit, des intrigues qui le font veiller jusqu'à minuit.
[...]
Il étudie constamment le temps, minutieusement, au thermomètre, mais jamais il ne sort, ne s'envole, ne se volatilise. Il est comme un aviateur du temps où les avions n'existaient pas. (p. 722, Scène 4).

Je le [Jérôme] sens près de moi comme ces comparses qu'on met dans le cellule d'un suspect pour le pousser aux aveux. (p. 723, Scène 1V).

Comment il [Jérôme] m'a plu? Parce qu'il est entré bien de face dans ma vie, dans mon corps, sur ce boulevard, comme un bolide. Il y est resté. Il y est encastré. Je n'ai aucune raison de l'en retirer... Il y a des colonels de cavalerie qui vivent ainsi avec un éclat d'obus dans le cœur. S'ils évitent de se baisser pour tirer le vin à la cave, ils deviennent centenaires. Je vous promets de ne pas faire trop de gestes...
(p. 726-727, Scène 6).

Il [Jérôme] résoudra l'existence comme on résout un casse-tête chinois, par les mains.
[...]
Mais moi, tout ignorante, je sens qu'il est en ce bas monde des lueurs, des courts-circuits, des fusions qui ne comptent plus que sur lui. Il n'est rien, mais il est de ceux qui auraient inventé le feu. (p. 727, Scène 6).

Si Jérôme a une concurrence personnelle, c'est le diamant.
(p.729, Scène 6)

J'en porterai toujours une [la perle] en pensée.
(p.730, Scène 6)

Pour moi, là où il [Jérôme] passe, l'herbe est morte. Il me touche et tout en moi devient sec.
[...]
Il [Jérôme] ne verrait pas sur saint Sébastien ses flèches. Il les heurtait au passage, sans penser à dire pardon, pendant qu'elles vibrent. Pour mes bijoux, il va avoir une parole, il aura une idée qui me les rendra tout à coup ternes, faux, inutiles. (p. 734, Scène 6).

Les collines autour de lui [Jérôme] gambadent comme des chiens-loups!... (p. 734, Scène 6).