2.2- La thérapeutique du Ndjobi : ntsagui-è-ndjobi

Le recours au Ndjobi intervient en trois circonstances précises: - La situation révélée par le diagnostic établi par un devin, la difficulté de déterminer la nature de la maladie, ses causes et l’agent pathogène, et l’aveu du malade renvoyant à cette thérapie. Cependant des situations exceptionnelles peuvent bouleverser ce schéma. Dans le cas de l’aveu et du diagnostic renvoyant au Ndjobi, le rituel thérapeutique sera amputé de quelques aspects. Tandis que pour le troisième cas, on procédera avec minutie et toutes les phases du rituel ne subiront aucune entorse.

Cette procédure s’appuiera aussi sur une distinction statutaire des malades: l’initié, le non-initié, la femme et le nourrisson. De cette manière, on déterminera la stratégie thérapeutique à suivre. L’initié ayant accès au sanctuaire et pouvant s’y rendre n’aura pas les mêmes tracasseries. Tandis que le non-initié subit toute la procédure thérapeutique du début à la fin au village. Cela est d’autant plus frustrant pour le malade car il dépend de la responsabilité lignagère. Le sort de la femme est plus complexe parce qu’il dépend de plusieurs paramètres : sa non-initiation, sa morphologie, la manifestation de la pathologie (les menstrues continues, l’incontinence). Cela amène l’Ondouno andjalé à concevoir une phytothérapie spécifique. Et l’administration des remèdes doit respecter cette féminité. Ainsi, le massage du corps féminin, par exemple, reviendra soit à une femme du groupe lignager, soit à son époux. Autant d’aspects d’ordre culturel qui spécifient cette stratégie thérapeutique et subordonnent tout à l’organisation sociale.

Le procès divinatoire débute par une annonce publique (la veille au soir) de la procédure choisie par le lignage concerné. Celle-ci est faite par un Mvandé, par l’usage répété des antsiémi et des amvouli (deux ou trois fois dans la soirée et à des heures précises). Cette annonce correspond explicitement à une invitation des différents acteurs dans l’olébé-à-ndjobi où ils recevront des directives inhérentes à la fiabilité du procès thérapeutique. Mais en réalité, le procès divinatoire commence dans le fouoyi par l’évocation de la maladie et les raisons de la sollicitation du Ndjobi, suivi par le sacrifice du coq. Ce rite sacrificiel s’inspire de celui décrit précédemment (effectué au village par un Nkani ou un nga) et reprend quasiment les différentes phases. Mais la différence réside au niveau des acteurs et du lieu rituel.

Si le procès divinatoire confirme que la pathologie relève de la compétence du Ndjobi et définit la gravité de l’acte commis, la procédure thérapeutique est automatiquement engagée. Car pour les Mvandé-officiants, l’épreuve consiste surtout à vérifier la véracité des faits établis par le premier procédé divinatoire et il leur faut être en mesure de le procéder devant les esprits du Ndjobi. Si l’acte réprouvé s’avère grave, cela nécessitera le sacrifice d’un caprin pour l’expier et le processus pourra s’élargir à l’initiation du malade136. Par contre si l’acte ne prend pas cette ampleur, le procès thérapeutique se limitera à l’administration des remèdes appropriés. A la fin du procès divinatoire, l’Ondouno-andjalé -par rapport au type de maladie décelée et ses causes - concevra un remède. Celui-ci, constitué essentiellement de feuilles, d’écorces, d’herbes et d’autres éléments recueillis dans le sanctuaire ou aux alentours (très rapidement) aura pour finalité immédiate de soulager le malade dès son administration. Le véritable traitement - qui peut durer trois jours à un mois- se réalisera le lendemain. Il tiendra compte des diverses phases exigées par le procès divinatoire: le sacrifice d’un caprin, l’initiation ou le paiement d’une forte compensation financière selon la cause de la pathologie ou la responsabilité individuelle. La composition des mixtures et des breuvages nécessaires à celle-ci diffère totalement de celle administrée au sortir du procès divinatoire.

Il est intéressant de revenir sur une pratique qui s’apparente quelque peu à un acte médical moderne: le maintien artificiel en vie appelé Kolo m’onguènèhè. Pratique exceptionnelle et rare, car elle est employée dans des cas délicats où la personne tend vers le trépas et où sa survie dépend du procès divinatoire ndjobiste. Cette lourde responsabilité revient soit au Mvandé-à-nkobé ou à un Mvandé-officiant désigné pour la circonstance. Ainsi, ce dernier engage à la fois la responsabilité du Ndjobi en tant qu’institution, sa fiabilité (à travers les esprits tutélaires et les forces de la nature) et la sienne (en tant qu’initié maîtrisant et domestiquant certaines puissances surnaturelles). L’usage de ce procédé exceptionnel a eu lieu deux fois aux fouoyi de Bey-Mbolo en 1975137 et d’Akoua en août 1977138.

Le rituel est empreint d’une intensité qui traduit son caractère dramatique; en même temps il constitue un défi. Parce que son échec remet en cause la fiabilité de l’institution dans sa base et sa représentation sociale. Ces enjeux dépassent alors le fait pathologique et ont un caractère de lutte entre le Ndjobi et les forces maléfiques à tel point que sa réalisation s’effectue avec une extrême minutie. Tout se passe exclusivement entre le Mvandé-officiant et le malade, soit dans sa demeure, soit dans l’olébé-a-ndjobi. On dit que le Mvandé-officiant prononce durant quatre à six minutes une litanie au cours de laquelle il demande la protection du malade aux génies cosmiques et aux esprits du Ndjobi; en même temps il les défie pour les pousser à agir.

Au cours de ce rite, le ndjobi-a-ntsiana est alors placé à côté du malade. La mâchure du lembana est pulvérisée dans la pièce, sur le malade et le ndjobi-a-ntsiana. La symbolique de cette invocation correspond à la quintessence sémantique de la parole et à la puissance des destinataires. Cette invocation conservera le malade dans un état de survie artificielle durant la période de réalisation du procès divinatoire. Et tant que le Mvandé-officiant n’aura pas levé l’onguènèhè 139, il ne mourra pas. Si bien qu’on l’utilise exclusivement que dans des cas extrêmement graves. En somme, l’onguènèhè, le procès divinatoire, l’ordalie, le lembini et la phytothérapie sont des facteurs de fiabilité du Ndjobi. Ils montrent de manière objective ses capacités dans ces domaines très complexes où les tâtonnements des procédures ne sont pas admis.

Quant à la composition de la mixture thérapeutique, elle est frappée du sceau du secret. Mais, on constate que celle-ci, en dépit du caractère sacré que l’on veut lui donner, est constituée pour l’essentiel des espèces animales et végétales censées endiguer certaines pathologies. La différence avec la phytothérapie non-ndjobiste repose essentiellement sur l’aspect sacré, sur le contexte de pénalisation et de socialisation, sur le statut des acteurs principaux (le Mvandé ou l’Ondouono-adjalé au lieu du guérisseur ou du chef lignager), du lieu rituel et sur la symbolique (grave ou non) de l’acte posé selon l’opinion des Mbéti.

Dans la procédure thérapeutique traditionnelle Mbéti, on demande à la fois les esprits ancestraux et les génies cosmiques. Tandis qu’ici, on se réfère exclusivement à la puissance du Ndjobi. Selon les Endouanandjalé des fouoyi d’Omboye, d’Akoua et d’Engobè, la composition des mixtures thérapeutiques varie selon le type et la manifestation de la pathologie. Dans certains cas assez délicats, les officiants associent les vestiges humains et se réfèrent souvent aux pratiques des sorciers pour pouvoir neutraliser l’agent pathogène.

Prenons le cas de la ménorragie ou de la métrorragie de Mme O. (qui ont eu lieu à Brazzaville en juin 1984) à la suite d’un adultère. Après ses aveux, l’époux et sa belle-famille firent appel à un Mvandé-officiant résidant dans la ville. Ce dernier commença sa thérapie par l’évocation de l’étiologie, suivie d’une invocation des esprits tutélaires du Ndjobi. Au cours de ce rite thérapeutique, la malade est présentée comme une immature incapable de jauger les risques encourus par son comportement. Plaidant sa cause auprès des esprits bienfaisants, le Mvandé-officiant doit s’assurer aussi de la réalité des faits. Ce n’est qu’après ces invocations qu’il fera avaler une partie de sa mixture appelée antonga 140 à la malade. Puis il lui massera les membres (inférieurs et supérieurs) le dos, le cou et le bas ventre. Enfin, il insistera sur les articulations qui constituent non seulement le support de la mobilité de l’homme mais surtout la partie la plus sensible aux effets d’une maladie imputée au Ndjobi.

Voici le texte de l’une des invocations prononcées au cours de ce rite.

Traduction

Généralement les résultats sont immédiats. Le malade, dans les heures qui suivent l’acte thérapeutique, recouvre peu à peu ses fonctions sensorielles. Si la pathologie était récente, dès l’administration du remède, le malade reprend normalement ses activités. Par contre, si la pathologie était longue et pernicieuse, il faut attendre deux semaines à un mois pour que le malade recouvre peu à peu toutes ses fonctions sensorielles et retrouve son train de vie normal. A la différence des autres rituels, la thérapeutique est moins spectaculaire. Les habitants du village-fouoyi en sont informés à partir du moment où la cause de la pathologie relève de l’homicide, de l’adultère et d’une transgression d’un principe fondamental du Ndjobi; et aussi si le sacrifice d’un volatile, d’un caprin ou l’initiation sont déterminants dans la procédure thérapeutique. Il s’agira de préciser la responsabilité lignagère ou individuelle. Ce compte rendu a pour objet, comme pour l’ordalie et le lembini de susciter une intériorisation des normes du Ndjobi et responsabiliser individuellement les Mbéti.

Dans la conception Mbéti, la pathologie relevant du Ndjobi est comparable à l’effet occasionné par une blessure d’épine ou une écorchure. Elle est spectaculaire et parfois terrifiante dans certains cas (notamment la paraplégie, l’évanouissement...) mais ne dure pas longtemps si elle est très tôt décelée et soignée. Tandis qu’elle prend une ampleur dramatique dans l’hypothèse contraire et deviendra complexe à juguler; il faudra alors utiliser les différents mécanismes divinatoires et thérapeutiques du Ndjobi. L’impact social dépassera le cadre lignager et l’environnement villageois pour atteindre la contrée. Ici l’impact social confère à la société initiatique (à travers la maladie et son traitement) une dimension particulière qu’aucune pratique magico-cultuelle Mbéti n’a acquise. L’être jauge par cette sanction son omniprésence, sa fiabilité et en tire les conséquences à la fois individuelles et collectives. Dans cette optique, la prudence devient une des caractéristiques du comportement individuel et collectif. Et la maladie participe à la socialisation de masse.

Mais le Ndjobi a connu aussi des échecs dans ce domaine précis. Surtout si les Mvandé-officiants n’arrivent pas à déceler par le procès divinatoire l’étiologie de la maladie, même si la maladie relève du Ndjobi. Ainsi à Mbama, en août 1988 mourrait M. O. à la suite d’une longue maladie dont les manifestations cliniques brouillaient les approches médicales. Elle commença par une diarrhée, puis s’enchaînèrent des hématomes sur le dos, le ventre; la paraplégie fut la dernière phase qui entraînait son décès. Sa maladie était trop compliquée pour que les devins fassent un diagnostic effectif. Dans les cas où les Mvandé-officiants constatent que la maladie dépasse leur compétence, ils conseillent aux parents d’entreprendre d’autres démarches pouvant déboucher sur une thérapie efficace. C’est le cas aussi pour des maladies relevant du Ndjobi auxquelles la médecine est associée surtout à la fin pour conforter la thérapie précédente au niveau physiologique. Les Mvandé-officiants traiteront les aspects liés au Ndjobi et les structures hospitalières ceux qui sont naturels comme la déficience immunitaire, les hématomes...

Cette complémentarité entre la médecine moderne et la phytothérapie ndjobiste est récente. Auparavant, les médecins n’accordaient pas de crédit à la phytothérapie traditionnelle la jugeant moins performante et fantaisiste. En réalité, cette perception est liée à la méconnaissance des faits et à la sous-estimation de l’efficacité des pratiques thérapeutiques ethniques. La multiplication des échecs de la médecine moderne dans certains types de maladies, l’inexactitude ou l’approximation, l’incohérence des diagnostics (surtout pour des maladies dites naturelles) ont amené les autorités médicales, surtout politiques congolaises à prôner une complémentarité entre les deux modes de thérapie. Depuis 1988, les phytothérapeutes sont autorisés à relayer l’effort des médecins dans un cadre officiel. Cette mesure poursuit deux objectifs: tenter de réduire la prolifération des pseudo-phytothérapeutes et valoriser la médecine traditionnelle.

En 1984, M. L. M. N. (fonctionnaire au ministère du commerce) perdait peu à peu ses cheveux. Les médecins avaient conclu à une insuffisance hormonale touchant son cuir chevelu, donc une calvitie normale. Il s’agissait plûtot d’une maladie maléfique appelée mouandza. Elle se manifeste sous diverses sortes: soit par des oedèmes et des hématomes, qui se transforment en des blessures incurables, soit par une décoloration de la peau ayant les mêmes conséquences que les précédentes, soit par une perte continue des cheveux, soit par une prolifération d’abcès sur le corps qui fragiliseront le système immunitaire du malade. Le procès divinatoire effectué au fouoyi d’Akoua141établit un diagnostic clair et révéla l’étiologie. Il fut initié au Ndjobi et suivit un traitement pendant deux semaines. Puis il poursuivit un autre traitement lié à son affaiblissement physique et à celui de son système immunitaire lui permettant de recouvrer rapidement sa santé et surtout sa pilosité en peu de temps. Enfin son retour à Brazzaville coïncida avec le décès accidentel de l’auteur de son mauvais état de santé, qui était son collègue de travail; confirmant ainsi le double caractère du système thérapeutique du Ndjobi.

Or la complexité de ces pathologies (attribuées aux sorciers), la facilité apparente (du système thérapeutique) du Ndjobi à les soigner, la rapidité de récupération de certains malades, la relative convalescence d’autres et surtout la mort de l’auteur présumé de l’acte maléfique ont amené certains observateurs à assimiler le Ndjobi à une association de sorciers d’une part; et à voir en ces pathologies une orchestration machiavélique de certains initiés et des chefs de fouoyi d’autre part. Dans cette optique, les maladies imputables au Ndjobi (cf Chap IV) ne seraient que la manifestation de la cupidité des Anga-fouoyi, comme le suppose une partie de l’opinion publique. Une telle interprétation des faits illustre leur méconnaissance des mécanismes et stratégies thérapeutiques du système Mbéti. Elle traduit une ignorance de la distinction établie ici entre les maladies maléfiques et les maladies naturelles, entre les maladies relevant du Ndjobi et d’autres. Il y a, à travers cette interprétation, la transposition probable d’une réalité spécifique à un groupe humain donné à un autre sans pour autant établir les similarités ou les divergences; d’où une identification d’une réalité à une autre occultant ainsi les singularités spécifiques.

Outre cet aspect polémique, le système du Ndjobi connaît quelques limites dans les domaines de la socialisation et de la protection des acteurs sociaux contre les agressions sorcellaires. En effet, la socialisation de masse est trop généralisante c’est-à-dire qu’elle ne vise pas une catégorie sociale donnée et aborde divers aspects en un temps trop court sans pouvoir les approfondir. Elle est aussi épisodique, événementielle et ne permet pas une intériorisation régulière des catégories normatives du Ndjobi. C’est pourquoi les membres des lignages poursuivent ce travail de socialisation dans leur foyer. Ainsi les femmes (surtout les grands-mères, les tantes... d’un âge avancé), qui ont une certaine expérience et beaucoup de connaissances sur la dynamique du système magico-religieux, jouent un rôle très important dans l’explication et l’intériorisation des catégories philosophiques du Ndjobi. Elles les traduisent en des termes clairs, accessibles aux adolescents : ce qu’il faut faire et ne pas faire, ce qui est admis et n’est pas admis, ce qu’il faut dire et ne pas dire, ce que l’on peut voir et que l’on ne peut pas voir, ce qu’il faut croire et ne pas croire, ce qu’il faut respecter et ne pas respecter, ce qu’il faut transgresser et ne pas transgresser... Ce mode d’apprentissage est répétitif donc plus performant que le mode d’action ponctuel des Mvandé-officiants.

La fiabilité du mode protection par le Ndjobi à tout Mbéti résidant dans le terroir contre les attaques en sorcellerie peut être sujette à caution, à partir du moment où on note la perpétration par les sorciers (selon les ndjobisants et la population locale) d’actes maléfiques extrêmement mortels dans le pays Mbéti. Notamment la foudre qui tua en novembre 1985 Mme Méya dans son épicerie à Mbama, le sabotage des bâtiments du collège de Tsama, les crises épileptiques touchant souvent les jeunes gens... Pour certains, la faiblesse du Ndjobi tiendrait à différents faits : soit les initiés sont les seuls à être réellement protégés par cette puissance magique, soit les sorciers seraient de connivence avec certains d’entre eux pour organiser ces actes en toute impunité, soit cette puissance magique de la société initiatique est trop surestimée par les Mbéti et ne peut pas véritablement éradiquer certaines formes d’agressions sorcellaires. Cette dernière semble la plus plausible si l’on admet le principe de faillibilité de tout instrument conçu par l’homme et la capacité des sorciers. Et cela ne remet pas fondamentalement en cause la fonctionnalité de cette société initiatique.

J’ai pu observer ce sentiment de sécurité et même d’assurance que le Ndjobi donne aux Mbéti au travers de leur comportement quotidien qui montre une sérénité face aux éventuelles agressions sorcellaires et aux difficultés inhérentes de la vie, comme s’ils avaient acquis une confiance spéciale excluant une défaillance de leur système. Ce comportement des Mbéti, allié à la fiabilité du Ndjobi dans certains domaines, expliqueraient l’essor de la société initiatiqueet ses incidences socio-politiques à la fois dans le pays Mbéti, dans la région de la Cuvette et au Congo.

Notes
136.

Au cas où la maladie frappe une femme, un homme issu de sa famille ou son lignage (un frère, un neveu, un cousin, un oncle...) sera initié à la place de celle-ci si le fait relève de l’homicide.

137.

Il s’agissait de sauver L. F résidant à Tsama qui luttait contre la mort et dont le procès divinatoire préconisait une initiation. Or, (Tsama distant de Bey-Mbolo village-fouoyi de 15 km), son transfert jusqu’au fouoyi nécessitait cette précaution usuelle et lui permettait de supporter la distance.

138.

Au fouoyi d’Akoua on l’avait utilisé non pas pour sauver O, mais pour le ramener mourir chez lui à Mbama. Car la mère des victimes s’était opposée à son traitement.

139.

Ainsi à Mbama (après le transfert de O. d’Akoua à Mbama) B. qui l’avait placé sous l’onguènèhè, avait omis de le lever dès l’arrivée. Le mourant demeura dans cet état durant plus de quatre heures avant que ses parents rappellent au Mvandé-officiant son oubli. Dès que la lévée de l’Onguènèhè fut effectuée,O. succomba quelques minutes plus tard.

140.

Antonga est une mixture magique en forme de poudre provenant des écorces râpées de l’arbre Onga mélangées à l’eau et au sel.

141.

L’acte eut lieu au village d’Akoua le 24 juillet 1984.