I - L’IMPACT REGIONAL DE L’ESSOR DU NDJOBO

1- L’expansion du Ndjobi dans le pays Mbéti : les lieux et les axes de sa diffusion

Dans la note introductive sur le Ndjobi contemporain, j’ai souligné que M. Okouèlè-a-Ntsaha l’a créé dans son village d’Otala (dans la province du Haut-Ogooué au Gabon) qui devint dans un premier temps son principal centre de diffusion. Progressivement d’autres villages-fouoyi ont pris le relais. Depuis la fin des années soixante, il s’est diffusé d’abord dans le Haut-Ogooué (Gabon), puis dans les Régions de la Cuvette et de la Lékoumou (Congo). Dans la Cuvette, ce seront d’abord les villages frontaliers (Oyabi, Entsoko, Omboye...) qui l’acquerront vers 1966; puis, à partir de 1972, le mouvement s’intensifiera à l’intérieur du pays Mbéti142. On relève ainsi trois axes d’expansion:

  • 1er axe : Oyabi -Yémbèlèngoyi- Kelle- Ontchouomo

  • 2è axe: Ngoua- Tsama- Olloli- Etoumbi

  • 3è axe : Omboye- Yaba-Mbéti- Ossérantsiènè- Akoua- Mbama

LISTES DES VILLAGES-FOUOYI DANS LE PAYS MBETI

Nom du Village-Fouoyi Nombre de Fouoyi

  1. AKOUA 1

  2. BEYI-MBOLLO 1

  3. ENGOBE 1

  4. ENTCHOKO 1

  5. ESSOURA 1

  6. ETOUMBI3

  7. KELLE 2

  8. LESSIA 1

  9. MBAMA2

  10. NGOUA 1

  11. OBALA I1

  12. OBALA II1

  13. OKOBA I1

  14. OKOBA II 1

  15. OLOLI I1

  16. OMBOYE I 1

  17. OMBOYE-CARREFOUR1

  18. ONTCHOUOMO1

  19. ONTOGO1

  20. OPORI1

  21. OSSERANTSIENE 1

  22. OTABA I1

  23. OYABI 1

  24. TSAMA1

  25. YABA-MBETI2

  26. YEMBELENGOYI 1

Total : 32

La tripolarisation du pays Mbéti met en évidence une concentration des fouoyi et donc de l’activité du Ndjobi dans sa partie centrale au détriment des zones septentrionale et méridionale. Ainsi il n’y a aucun fouoyi dans les axes suivants: Kéllé- Ndjouono (au Nord) ou Mboma-Okouélé, Endéké-Okalé-Mina- Doubandjo (au Sud). On peut avancer deux hypothèses qui nous semblent les plus vraisemblables pour expliquer cette situation: d’abord l’absence d’une personnalité charismatique et réellement convaincue de l’importance d’un fouoyi dans sa zone d’influence. L’installation d’un fouoyi comme l’initiation semble être d’abord un acte individuel avant de répondre à d’autres contraintes ou attentes sociales. Mais les motivations des futurs Anga-fouoyi variant d’un individu à un autre et d’une situation sociale à une autre (Cf. les attributions fonctionnelles dans le Chapitre IV) montrent que la complexité de ce type d’option dépasse en fait la détermination individuelle.

En outre, cette personnalité doit être capable de fédérer autour de son projet d’autres personnes de son environnement. Il s’agit d’un domaine très délicat qui exige certaines facultés dont la collaboration de plusieurs personnalités du futur village-fouoyi et de sa contrée, car les incidences débordent rapidement sur la communauté entière. Il faut aussi s’assurer de la compétence d’autres initiés pour le fonctionnement du sanctuaire; d’où les multiples concertations nécessaires au niveau très élevé des chefferies villageoise et lignagère. Si elles échouent, le projet sera abandonné par son initiateur. Par contre, si le résultat est l’adoption consensuelle du projet, son initiateur s’attellera aux démarches requises pour l’implantation du fouoyi. Cette démarche a pour objet d’impliquer les diverses personnalités d’une contrée pour que le fouoyi ait une assise publique et apparaisse comme un choix collectif pour l’intérêt public. En fin de compte, l’implantation d’un fouoyi devient un acte collectif qui souscrit à plusieurs engagements et conditions. Ce qui explique son absence dans certaines parties du territoire Mbéti où ces conditions préalables n’ont pas été réunies. Il faut préciser que ces conditions sont toujours nécessaires pour les fouoyi imposés. Cependant l’absence de fouoyi dans certaines zones contraint leurs résidents à effectuer le déplacement vers d’autres villages-fouoyi (proches ou éloignés) pour leur initiation au Ndjobi.

J’évoquerai ici deux exemples diamétralement opposés qui mettent en évidence la diversité des situations des futurs Anga-fouoyi et leur adaptation aux normes du Ndjobi. Le premier exemple concerne R. Ollolo143 qui, malgré son initiation ne jouissait pas d’une bonne réputation parmi les siens et dans son village d’Engobé à cause de son comportement jugé ostentatoire, un peu urbain (selon l’opinion des ruraux) et peu responsable par rapport aux normes ethniques. En outre, il n’a jamais eu d’enfant. C’est certainement pour ces raisons que ces neveux préféraient son cadet F. Ekonda, marié (à deux femmes) et père d’une douzaine d’enfants. En plus il avait assumé pendant plus d’une quinzaine d’années la responsabilité de chef lignager à l’absence de son frère parti travaillé au Gabon. Malgré ces caraactéristiques et la proximité du village-fouoyi de Lessia (distant de 5 km environ du village d’Engobé), R. Ollolo avait pu obtenir l’assentiment des influents chef de lignages comme M.M. F. Apénda, A. Nguinda, Eménga et de ses neveux pour l’implantation du fouoyi à Engobé.

Le deuxième exemple découle d’une situation conflictuelle. Mvouaré du village de Lessia fut pendant longtemps accusé d’être le sorcier qui décimait les membres de son auteur lignage et contraint à l’initiation au Ndjobi par ses neveux au fouoyi du village d’Entchoho. A la suite de celle-ci, il fut innocenté. Malgré l’opprobre qu’il avait subi pendant des années et les conséquences intra-lignagères du conflit qui l’avait opposé à quelques membres de son lignage, il avait obtenu le soutien de ces anciens accusateurs et d’autres chefs lignagers du village pour l’installation du fouoyi à Lessia.

Ces deux exemples dont les principales caractéristiques (la conflictualité, l’opprobre jeté sur un individu, la suspicion...) pouvaient être considérées comme des facteurs de rejet du projet de l’’mplantation du fouoyi, de discrédit de son initiateur et de désistement des personnalités sollicitées. Au contraire, on constate qu’elles ont été minimisées ou reléguées à l’arrière-plan pour privilégier un certain intérêt collectif. Derrière cette tendance à présenter le Ndjobi comme une institution publique et l’implantation d’un fouoyi comme une nécessité collective se profile toujours cette volonté d’impliquer tout le monde dans le pays Mbéti.

Outre ces aspects, revenons sur l’absence des fouoyi dans certaines parties du pays Mbéti. En effet la dangerosité du Ndjobi pour les sorciers est un argument important si l’on se réfère aux causes de la création du Ndjobi contemporain. Surtout si les personnalités les plus charismatiques sont des sorciers. Dans ces conditions, l’inutilité du fouoyi est prônée par ces derniers ou ils s’opposeront à une telle initiative par divers procédés pour de dissuader ceux qui auront de tel projet en vue. Dans cette perspective, on comprend la situation de l’axe composé des villages d’Endéké, d’Andingou, de Mina, parce qu’il implique deux personnalités influentes en raison de leur charisme et leur double statut de devin-guérisseur et sorcier. En effet M.M Ndjora (du village Mina) et Kiba (du village Endéké) ont été, durant des décennies, les éléments de déstabilisation de cette contrée. Ils avaient reconnu leur culpabilité144 dans plusieurs homicides concernant cette zone et plusieurs actes de sabotage des bâtiments administratifs du chef lieu de la sous-préfecture de Mbama de 1963 à 1980.

Ce prermier élément semble être relayé par des aspects historiques. Nous avons constaté que la plupart des villages-fouoyi (comme Oyabi, Yaba-Mbéti, Tsama, Olloli, Omboye, Entchouho...) sont d’anciens chef-lieux de terre de l’administration coloniale ou ceux qui ont toujours été, dans le passé, des village-fouoyi pour les différentes sociétés initiatiques et sécrètes antérieures au Ndjobi. Et les affinités entre un Nga-Ndjobi et le fouoyi où il fut initié seront déterminantes dans l’optique de l’installation d’un sanctuaire; c’est-à-dire que les futurs Anga-fouoyi ont souvent recours au fouoyi de leur initiation. Nous citerons ici quelques exemples pour montrer à la fois cette évidence et la non-influence de la proximité géographique des villages dans cette démarche. Ainsi le fouoyi d’Engobé (installé le 14 janvier 1974) à 5 kilomètres de Lessia (village-fouoyi) provient de la commune d’Akieni (dans le Haut-Ogooué au Gabon, située à plus de 100km d’Engobé) ou celui de Tsama (installé le 14 janvier 1974 situé à 10 km toujours de Lessia) qui vient du village d’Omboye (à 50 km de Tsama)... Leurs Anga-fouoyi furent initiés pour le premier à Akiéni et pour le second à Omboye.

A travers l’installation d’un fouoyi apparaissent d’autres enjeux sociaux dans une contrée, comme s’il s’agissait de l’installation d’une structure à haut risque comme l’est une unité de production chimique en France qui doit obtenir les agréments administratifs et techniques requis. En réalité, il s’agit de la conquête d’un pan du pouvoir, de prestige social et surtout de la domestication par l’homme de cette puissance magique et de la relation symbolique entre les vivants et les esprits ancestraux, gémellaires et les forces cosmiques dont personne ne sous-estime les implications socio-politiques pour son village à l’échelle d’une contrée ou de l’ensemble du terroir. Car diriger un fouoyi, c’est explicitement participer à la structuration des relations entre les hommes et les esprits du Ndjobi et concilier des forces souvent antagoniques dans la perspective de la cohésion sociale et de l’intérêt collectif. Ce rôle ressemble à celui des anciens chefs claniques,villageois et des Ankani. C’est pourquoi le statut d’Onga-fouoyi dans le système institutionnel Mbéti montre l’importance du Ndjobi dans l’organisation sociale. Ainsi le Ndjobi n’est pas seulement une société initiatique mais aussi une structure du pouvoir. Même si cette caractéristique est très souvent occulté par les Mvandé ou les Anga-fouoyi. La notoriété de certains Anga-fouoyi fit que leurs villages sont devenus au fil du temps des centres de diffusion par le nombre élevé des initiés venus d’autres villages. C’est ainsi que les villages-fouoyi ont acquis une réputation de centre de pouvoir magique et d’inviolabilté.

En effet, l’analyse de la cartographie des installations des fouoyi dans l’ensemble du terroir fait apparaître leur concentration dans le périmètre constitué des villages d’Omboye, de Yaba-Mbéti, d’Ossérantsiéné, d’Olloli, de Lessia, de Ngoua, d’Omboye-Carrefour, d’Oyabi soit 16 village-fouoyi pour 20 villages proches. Ce phénomène peut être expliqué, d’une part, par les diverses motivations pour l’initiation et l’acquisition d’un fouoyi; et d’autre part, par les conflits intervillageois et la perception par certains acteurs sociaux du rôle de cette société initiatique dans l’organisation sociale. Ce sont probablement ces facteurs qui firent que l’expansion du Ndjobi ait été rapide. Il couvrira l’ensemble du pays Mbéti en une décennie et eut deux conséquences prévisibles, la stagnation du nombre de fouoyi et la rareté des initiations intra-communautaires du fait de la saturation du Ndjobi. Phénomènes identiques chez les Tégué, les Ombamba, et les Wandji. Ils sont liés à la faiblesse dimensionnelle et démographique de leurs territoires et à l’interdiction officieuse d’installer un fouoyi dans une zone non-Mbéti, non-Tégué, non-Wandji...

La rareté des initiations des Mbéti rend les fouoyi tributaires des demandes extra-ethniques et recentre leurs activités sur la thérapie, la socialisation, la sécurisation, les règlements des conflits sociaux... qui constituent la trame de la vie quotidienne du Mbéti. Dans ces conditions, seuls les fouoyi situés aux frontières des territoires ethniques comme ceux d’Etoumbi, de Mbama et d’Akoua (à l’intersection des pays Makoua, Mbéti, Mboko et Ngaré) sont les plus sollicités par les non-Mbéti et connaissent une forte activité.

Enfin on peut estimer à 90% la population masculine initiée dans l’ensemble du pays Mbéti. Ce pourcentage avoisine souvent 99% de la population masculine dans les villages-fouoyi. Cependant il atteindrait seulement 50% de la population masculine dans la commune d’Etoumbi qui est cosmopolite. Ces pourcentages montrent ici l’ampleur du mouvement d’adhésion et surtout le caractère non catégoriel du Ndjobi contemporain par rapport au Ndjobi originel. C’est en cela que ces pourcentages sont des indicateurs intéressants pour l’analyse des facteurs de son expansion, de sa légitimation sociale et de sa représentativité identitaire. D’ailleurs quelques éléments statistiques des villages-fouoyi illustrent cet essor intra-communautaire.

Population en 1984

Village-fouoyi

Engobé 318 habitants 144 hommes 174 femmes

Sur les 144 hommes dont il faut exclure des enfants en bas âge (10 enfants), nous n’avons relevé qu’un seul non-initié Ossandza (âgé de plus de 70 ans aujourd’hui). Auquel, il faut ajouter un haut-fonctionnaire et deux militaires en formation à l’étranger.

Obala I et II

201 habitants 103 hommes 98 femmes

La quasi-totalité des hommes est adepte du Ndjobi sauf cinq adolescents.

Omboye I

277 habitants dont 199 hommes et 158 femmes. Sur les 119 hommes recensés, nous avons noté neuf absences justifiées par leur présence dans les lieux de travail (au Gabon). Les 110 présents étaient tous initiés.

Akoua: 106 habitants dont 41 hommes et 65 femmes. Tous les résidants masculins ont adhéré au Ndjobi depuis l’implantation de leur sanctuaire y compris ceux qui résident dans les centres urbains.

Dans les premiers villages-fouoyi comme Oyabi, Omboye, Entchoko, l’engouement de la renaissance fit que la quasi-totalité des hommes de ces localités a été initiée. D’ailleurs, ces initiés ont longtemps servi de ’missionnaires’ pour l’nstallation de nouveaux fouoyi et ont créé autour d’eux une sorte de légende pour leur connaissance supposée des différents paramètres du fonctionnement de la puissance magique du Ndjobi. MM Mvouoni, Opéba et Barangolo incarnèrent, durant plus d’une décennie, ce modèle parfait Nga-ndjobi. Ils furent l’objet d’un attrait particulier auprès des jeunes attirés par le spectacle des danseurs lors de l’odjoho-onènè, contribuant ainsi au changement de l’image du Ndjobi souvent caricaturée par certaines personnes. Et l’implication très active des initiés trentenaires dans la dynamique des fouoyi fut un atout considérable dans la mesure où ces derniers constitueront dorénavant un lien entre les générations (des pères, des grands-parents et celles des enfants et des petits-fils) dans le système Mbéti. Leur travail avait permis au Ndjobi de connaître un essor sans précédent tant par les installations de fouoyi que par les adhésions massives dans l’ensemble du territoire Mbéti. Cet essor accroît son influence dans diverses couches sociales et lui confère un statut d’institution publique et impartiale (au service des initiés et des non-initiés).

Cependant, il n’eut aucune implantation de fouoyi dans les territoires Kouyou, Makoua, Mbochi... Cette absence est certainement liée aux caractéristiques culturelles, au manque d’intérêt manifesté par les initiés issus de ces groupes pour l’implantation d’un sanctuaire et d’un principe officieux qui interdit une telle perspective. Ce principe dissimule la crainte de voir le pouvoir magique du Ndjobi détourné à des fins funestes par les initiés étrangers (dont les motivations sont, dans la plupart des cas, focalisées sur des faits ponctuels comme le règlement d’un conflit de suspicion de sorcellerie ou le traitement de maladie maléfique et qui n’ont manifesté aucune volonté d’intégrer la direction d’un fouoyi, ou de l’intégrer dans leur système) sur lesquels le fouoyi de son initiation ou l’Onga-fouoyi n’a aucun pouvoir de contrôle. Cette méfiance des Anga-fouoyi et des Mvandé à l’égard de ces initiés est liée aux comportements de certains d’entre eux lors du rite initiatique qui laissent supposer cette seconde hypothèse.

Ces mesures préventives limitent donc leur accès aux données essentielles (comme la fonctionnalité et la composition des substances magiques thérapeutiques ou du nkobè et du ndjobi-à-ntsiana...). C’est pour cela que leur initiation répond exclusivement à leurs motivations et reste limitée à ces seules fins. Ils sont certes initiés mais ne peuvent faire un autre usage de la puissance du Ndjobi. Il convient aussi de relever la volonté des chefs des fouoyi de protéger l’une des institutions les plus identitaires (en dehors du pays Mbéti) qui affirme, au fil des décennies, sa supériorité face à certaines pratiques magico-religieuses non-Mbéti.

Le manque de confiance à l’égard des initiés non-Mbéti ne dissimule -t-il pas à la fois l’absence réelle d’une force immanente capable de contrôler leur comportement (qui sanctionnerait leur déviance) et la supériorité magique des pratiques maléfiques existant dans ces communautés par rapport au Ndjobi (qui sous-entend donc leur capacité à le transformer en une association de sorciers, surtout que sa multifonctionnalité s’y prête). Percevoir cela, c’est empêcher son expansion extra-ethnique et le confiner à une expression exclusivement intra-communautaire. Cela limiterait aussi la vulgarisation de sa philosophie, de ses catégories normatives, de son organisation, et de ses modes d’action... dans ces groupes où l’on continue à l’identifier à une association de sorciers et à ignorer ses fonctions, sa nature... Mais au contraire, il faut inscrire ce comportement dans l’esprit du Ndjobi qui proscrit la stratégie de prosélytisme employée par les religions universalistes ou les sectes dont l’expansion cherche à dissimuler la stratégie hégémonique tant sur le plan politique que culturel

Malgré ces observations, on peut jauger son impact sur les autres groupes humains de la Cuvette à partir de l’initiation de leurs membres, de leur perception du Ndjobi, de son rôle dans les affaires de sorcellerie et dans les rapports interethniques dans la Cuvette.

Notes
142.

Je n’analyserai pas ici l’expansion du Ndjobi dans les régions de la Lékoumou, du Niari et du Haut-Ogooué pour les raisons déjà évoquées dans l’introduction.

143.

R. Ollolo était un gendarme retraité qui avait séjourné pendant plus deux décennies au Gabon où il travaillait. D’ailleurs l’aménagement de sa maison au village suscita souvent des soupçons érronés en raison de la présence d’une statuette, des poupées et d’une chambre d’amis (rarement occupée), des cure-dents et divers objets. Or la symbolique de certains de ces objets comme la statuette ou le cure-dent est intimement liée aux pratiques sorcellaires chez les Kouyou, Makoua...

144.

Selon leurs aveux à la police régionale au cours d’une opération organisée par cette dernière en 1974. Kiba mourut en prison pendant qu’il purgeait sa peine.