2. Intelligence technique versus gestion des connaissances

On l’aura compris, ces processus informationnels et humains offrent un certain nombre de similitudes que ce soit dans la convergence des objectifs ou la complémentarité des processus, outils et acteurs intervenants.

Dans les différents cas, il s’agit de comprendre son environnement pour agir dessus et ajouter de la valeur au processus d’aide à la décision.

Cette complémentarité a été décrite par plusieurs auteurs spécialistes de la veille stratégique et de l’intelligence économique.

Le professeur Lesca a toujours dit que l’entreprise, au moment de prendre une décision stratégique, devait se connaître elle-même (ses forces, ses faiblesses) en parallèle avec son environnement [LESC94]. Achard et Bernat [ACHA98] expliquent quant à eux qu’il faut confronter l’accumulation d’informations externes à la connaissance interne.

En 1967, Aguilar [AGUI67] mettait au centre d’un processus de surveillance de l’environnement les décideurs, et comme sources stratégiques des observations autant externes qu’internes (voir annexe 3). Et si nous revenons à la définition de l’intelligence économique, nous pouvons reprendre celle de G. Colletis, qui va dans le même sens : ’capacité à combiner efficacement des savoir-faire et compétences internes et externes, en vue de résoudre un problème productif inédit’ [COLL97].

Nous avons donc affaire à des fonctions spécifiques [TELL98] qui présentent plusieurs points communs :