Les activités d’intelligence économique et de gestion des connaissances, souvent organisées en réseaux12, font intervenir divers ’acteurs’. Notre expérience et notre observation des différents types d’organisations en France nous a permis d’établir la liste des différents acteurs constituant ce réseau humain (annexe 4). On retrouvera des fonctions communes, mais aussi pourquoi pas des personnes qui auront un rôle à jouer dans les deux cas.
Un animateur : pour chaque processus, il doit porter le projet, être une force de proposition, être l’interface entre les décideurs et les autres personnes impliquées dans les projets. Ce responsable ’n’est pas un directeur SI [système d’information], mais un organisateur, gestionnaire et surtout innovateur, ayant des capacités multi-domaines’ [MERC99].
des individus volontaires : de nombreuses personnes peuvent être concernées et participer à l’un et l’autre des processus. Ce seront ici des correspondants, là des veilleurs, ou encore des spécialistes. Même si leur intervention est ponctuelle, ils devront montrer un minimum d’implication et de rigueur.
le rôle des décideurs est primordial dans les deux cas : ils doivent croire aux projets, les soutenir, donner leurs avis en retour, et participer eux-mêmes.
la validation de la pertinence de l’information collectée ;
le rôle de conseillers apportant des recommandations ;
le rôle d’interface des correspondants experts consultés en tant que conseil pour la prise de décision ;
le rôle d’analystes de fond (veille technico-scientifique, concurrentielle, etc.).
Pour la gestion des connaissances, ces experts / analystes sont également des personnes ressources importantes, organisées si possible en réseaux pour répondre aux différents besoins. Ils doivent donc être facilement identifiables. Une des tâches du service de coordination de l’intelligence technique est donc la mise à disposition d’un annuaire de ces experts, listés par thèmes de veille par exemple, un sous-ensemble de l’annuaire général de l’organisme.
Les professionnels de l’information interviennent à plusieurs reprises dans le processus de veille stratégique : choix de sources, de méthodes de recherche et de collecte d’informations, enregistrement et stockage, etc. Mais leur rôle est aussi important pour un projet de gestion des connaissances, en particulier pour la mémoire d’entreprise, qui va concerner entre autre la gestion de bases internes (par exemples les documents produits par les employés : compte rendus de missions, notes techniques, rapports internes, etc.).
En fait ces pratiques qui se développent dans de nombreuses entreprises sont une véritable opportunité pour ces professionnels en leur offrant un rôle à plus forte valeur ajoutée. En effet ils ont des compétences reconnues pour repérer, recueillir, exploiter des informations de toute nature, connaissent les sources, les outils, les méthodes d’analyse, de traitement, de diffusion.... Leur expertise est donc fonctionnelle et leur métier évolue vers une gestion de services d’information pour plusieurs usages (de moins en moins de stockage, de plus en plus de ’facilitation’ des flux d’information) [BERG00].
D’après une étude ’Comparaison des organisations de veille’, menée par Myriam Trouchet (en thèse chez Alstom Transport) au printemps 2001.