b) Information informelle tacite

La fiabilité de l’information orale et informelle est souvent mise en doute : il faut la vérifier, la valider... Elle est qualitative et non quantitative, et parfois délicate à interpréter, d’autant plus qu’incomplète. Or dans un centre de recherche c’est justement ce type d’information qui est privilégié par les chercheurs, parce que ’‘c’est dans l’informel que le formel puise la source de l’innovation’’ [BART91]. Elle vient compléter celle plus formelle qu’ils vont acquérir par ailleurs.

On a donc potentiellement une source d’information stratégique bien établie dans un centre de R&D : les ingénieurs et chercheurs. Les lieux d’échange entre eux sont eux aussi plus ou moins formels : il y a bien sûr les séminaires, colloques, conférences, workshops et autres réunions15 où l’on présente son travail, mais aussi les discussions plus informelles, par des contacts pris lors de ces manifestations, et suivis plus tard au téléphone ou encore par messagerie. C’est en identifiant ces réseaux d’échanges que l’on fera circuler et rendra encore plus utiles ces flux informels.

Notes
15.

Des ’modes d’échanges d’information formalisés’ [VEGA00].