b) Par acteurs

Pour chaque type d’acteur intervenant dans le processus de veille, soit régulièrement, soit ponctuellement, il existe plusieurs niveaux de besoins pour un même processus d’intelligence technique en R&D.

• Un premier niveau se rapporte à la veille à proprement parler, c’est-à-dire au niveau des laboratoires. Les personnes concernées sont bien sûr les veilleurs, mais aussi l’ensemble des chercheurs. Elle concerne le quotidien, la stratégie moyen-long terme, et alimente les connaissances. A ce niveau un certain nombre d’outils sont essentiels. Les veilleurs ont besoin d’un accès facile et régulier à l’information, donc d’outils et de méthode de collecte : abonnements (papiers ou électroniques), contacts, recherches régulières sur des sources identifiées, surveillance automatisée avec des agents intelligents. Certains auront l’utilité d’outils de traitement s’ils collectent des corpus importants. Enfin ils pourront diffuser et publier ce qui est pertinent via un outil de groupware ou un serveur sur l’intranet de l’organisme.

• Le second niveau est celui des réseaux d’experts et autres spécialistes qui sont les contacts privilégiés de l’équipe de pilotage de l’intelligence technique. Les besoins sont moindres, il s’agit surtout de phases de réflexion et d’analyse. Les outils de communication sont néanmoins très présents. La messagerie, et notamment les listes de discussion, ainsi que des bases de données partagées seront très utiles.

• Le troisième niveau est celui de l’équipe de pilotage de l’intelligence stratégique. Son travail est de mettre à disposition des deux niveaux précédents les méthodes et les outils nécessaires, mais aussi de faire remonter aux décideurs les résultats de l’analyse (recommandations), ainsi que de publier pour l’ensemble de l’organisme les produits de l’activité (dossiers de veille, lettres...).

• Un quatrième niveau est celui de la veille ponctuelle faite par des individus pour leur propre compte. Les outils utilisés sont plus hétérogènes, la méthode moins rigoureuse, chacun se ’débrouillant’ souvent avec ce qu’il connaît. Ces personnes doivent pouvoir trouver auprès de l’équipe animatrice de la veille et de l’intelligence technique un support tant informatique que méthodologique.

Chaque acteur de la veille doit pouvoir avoir accès aux outils et aux méthodes qui correspondent à ces besoins spécifiques. Une certaine homogénéité est nécessaire si l’on veut capitaliser les différentes actions de veille et d’intelligence technique.