6. Conclusion

Quelle stratégie aujourd’hui pour la veille et l’intelligence stratégique en centre de recherche ? Existe-t-il une méthodologie meilleure qu’une autre, des outils plus performants que d’autres ? Nous avons vu qu’il n’existait pas de modèle d’organisation unique, et que, même si certains traits sont communs aux différents organismes, de nombreux paramétrages sont effectués par chacun d’eux.

Les bons exemples d’outils et de services correspondent le plus souvent à des développements spécifiques, et il n’y a pas de règle d’utilisation de tel ou tel outil plutôt qu’un autre.

Nous avons vu l’intérêt de l’utilisation d’Internet dans toutes ses fonctionnalités comme source et outils. ’Globalement, Internet a modifié les relations entre professionnels de l’information scientifique et technique, chercheurs, enseignants et professionnels de l’informatique, pour une plus grande coopération entre eux’ [MAUG99]. Il faut cependant rappeler que rien ne remplace l’échange direct, la discussion, la réunion. Tout ce que l’on va proposer n’est que support. En aucun cas le traitement automatique ne remplace l’intervention humaine. En effet les experts ’sont seuls juges en matière d’analyse de contenu et de synthèse : les logiciels n’auront servi qu’à leur faciliter le travail. Seule l’expertise humaine permet d’établir véritablement la nature et les retombées stratégiques de l’information mise en évidence par l’ensemble des traitements’ [THIL98]. Mais bien articulés avec le travail des experts, ces technologies peuvent contribuer au bon développement de l’intelligence économique et stratégique.

Nous avons montré que pour l’activité d’intelligence technique, nous avions une vision ’service’ plus qu’outil, c’est-à-dire l’offre de fonctionnalités variées, couvrant l’ensemble des besoins, mais utilisables individuellement. Cela correspond au choix de recentrer les objectifs plus sur la gestion des expertises (réseaux humains) que sur les informations. Mais l’adéquation entre les deux est indispensable.

En tenant compte du contexte analysé dans les deux premiers chapitres, et dans l’état de l’art décrit dans celui-ci, voyons maintenant comment nous pouvons envisager un support de travail s’appuyant sur la méthodologie choisie, et donc un exemple de développement d’un portail d’aide à la gestion de l’information technique et stratégique pour des groupes de veilleurs.