ANNEXE 2 : Signal faible :

Cette notion a été énoncée pour la première fois en 1975 par Ansoff (’weak signal’). Elle désigne la catégorie d’informations qui sont le plus souvent extraverties, de nature prospective, plus qualitatives que quantitatives, d’une durée de vie limitée et rapidement obsolètes. Elle sont incertaines, imprécises et fragmentaires ; peu signifiantes prises individuellement, elles ne s’enrichissent que recoupées et agencées les unes par rapport aux autres [CARO98].

Comment les exploiter ? Caron-Fasan [CARO98] propose une méthode basée sur une approche cognitive proche du processus de pensée des individus, comme pour la reconstitution d’un ’puzzle’ [LESC97b]:

  1. rassembler des signaux faibles éparses et isolés en groupes grâce à des critères de similitude ou de proximité ;

  2. trouver une idée centrale à la représentation graphique (synthèse visuelle) ;

  3. mettre en relation des informations appartenant à un même groupe en cherchant à faire ressortir de possibles contradictions, confirmations ou relations de cause à effet ;

  4. Expliquer, annoter les mises en relations effectuées (remarques, questions, conclusions, actions préconisées, etc.).

  5. relier les informations issues de regroupements différents dans le but de construire une synthèse visuelle globale. Différents types de liens sont utilisés : causalité, contradiction, confirmation.

Remarque : souvent les décideurs privilégient les signaux forts pour prendre une décision. L’objectif de la veille stratégique est de prendre en compte et de donner de l’importance aux informations moins complètes, moins certaines, mais sûrement plus anticipatives.