3.1.1 L’approche de la production

Pour cette approche, la banque est considérée comme une entreprise proposant des services aux déposants et aux emprunteurs. Les services offerts aux titulaires de comptes sont la gestion de leurs moyens de paiement, des services de sécurité ou encore de liquidité. Elle offre également des services aux emprunteurs en leur octroyant des crédits. L’output est alors mesuré par le nombre de dépôts et le nombre de crédits ou encore par le nombre de transactions occasionnées par ces crédits et dépôts. En effet, les frais non financiers nécessaires au traitement de ces opérations financières sont principalement liés au nombre d’opérations traitées plutôt qu’au montant des crédits et/ou des dépôts eux-mêmes. Cette production est supposée réalisée à partir de deux facteurs de production : le capital physique et le travail.

Cette approche a été essentiellement utilisée dans les années 70 et 8035. En fait, elle a été l’objet de plusieurs critiques (Bernou, 1998): elle déforme la vision de l’activité bancaire en ignorant les dépenses d’intérêt de la banque, elle ne prend pas en compte le caractère hétérogène des crédits et des dépôts (certains comptes sont plus actifs que d’autres et requièrent donc des moyens de gestion plus importants), enfin, elle suppose implicitement la séparabilité des coûts entre les différents produits bancaires.

L’approche de l’intermédiation tente de répondre à certaines de ces critiques en prenant en compte la spécificité de l’activité bancaire qui consiste à être le lien entre demandeurs et offreurs de fonds.

Notes
35.

Pour une application plus récente de cette approche voir Ferrier et Lovell (1990).