3.1.3 Les dépôts sont-ils des inputs ou des outputs?

Pour Ferrier et Lovell (1990), la préférence d’une de ces approches est liée à l’objectif de l’étude menée. L’approche de la production leur semble adaptée à l’étude de l’efficacité coût des banques, étant donné qu’elle ne prend en compte que les frais généraux. L’approche de l’intermédiation s’intéresse elle, à l’ensemble des coûts de la banque, elle est donc appropriée dans le cas où on s’intéresse à la viabilité économique des banques.

Berger et Mester (1997) notent que les résultats des estimations des efficacités sont robustes au type d’output utilisé. Cette constatation n’est pas partagée par Wheelock et Wilson (1995). Ces derniers estiment que le choix de la méthode est déterminant. Ils montrent en effet que la mesure de l’efficacité de la banque y est sensible. En moyenne, l’efficacité technique des banques est supérieure lorsqu’ils utilisent l’approche de l’intermédiation. Toutefois, le classement des banques par niveau d’efficacité est comparable.

Les travaux empiriques existant sur l’estimation de l’efficacité des banques privilégient l’approche de l’intermédiation. Une des raisons de ce choix est sans doute l’importance des charges financières parmi les charges bancaires, que cette approche prend en compte, tandis que l’approche de la production les ignore. La plus grande disponibilité des données, pour l’approche de l’intermédiation, constitue un autre avantage à l’utilisation de cette méthode. Rappelons que la différence essentielle entre ces deux approches réside dans la nature des dépôts, il convient par conséquent de se concentrer précisément sur cette question, afin de déterminer celle qui correspond le mieux aux données utilisées. Pour cela des tests économétriques ont été proposés.