Le capital financier

Dans l’approche de l’intermédiation, le capital financier de la banque intervient au côté du capital physique et du travail dans la production bancaire. De nombreuses mesures ont été utilisées. De la plus restreinte, comme Bhattacharyya, Lovell et Sahay (1997) qui mesurent les coûts financiers par les dépenses d’intérêts ou Wheelock et Wilson (1999) et Grabowski, Rangan et Rezvanian (1994) par les fonds empruntés (comptes à terme et d’épargne, fonds d’Etat empruntés, autres emprunts), à la plus large, avec Sassenou (1994) qui définit le capital financier de la banque comme la somme des différents comptes créditeurs, des bons de caisse, des obligations, des opérations sur titres et enfin des emprunts participatifs.

D’autres auteurs utilisent plusieurs variables pour prendre en compte le capital financier de la banque. Worthington (1999) par exemple, définit deux inputs financiers: les ’fonds des membres’ (réserves plus intérêts sur les titres de placement et de participation) et les actifs financiers (emprunts interbancaires). Elyasiani et Mehdian (1995) supposent aussi que la banque utilise deux types de capital financier, les comptes à terme et d’épargne ainsi que les comptes à vue.

Dans la lignée des travaux de Wheelock et Wilson (1999) et Grabowski, Rangan et Rezvanian (1994), nous mesurons le capital financier de la banque par les charges d’exploitation bancaires (charges des opérations de trésorerie, charges sur comptes et bons de la clientèle et autres charges sur opérations bancaires) et les dépôts à terme et d’épargne.

Le tableau suivant récapitule les deux ensembles d’inputs utilisés pour estimer l’efficacité des banques commerciales marocaines.

Tableau 13 Les inputs utilisés par la banque
Les inputs mesurés en stock Les inputs mesurés en flux
Capital physique Immobilisations Charges d’exploitation non bancaires
Capital financier Dépôts à terme et d’épargne Charges d’exploitation bancaires
Travail Nombre d’employés Nombre d’employés