4.2.2 Evolution des variables bancaires sur la période 1990 à 1996

Des statistiques descriptives des variables utilisées dans l’estimation de la productivité et de l’efficacité technique des banques de l’échantillon sont présentées dans le tableau 17.

Le montant des crédits alloués entre 1990 et 1991 a augmenté de près de 30%. Dans le chapitre introductif, nous avons montré que c’était la conséquence du désencadrement décidé fin 1990. On peut s’attendre donc à une amélioration de la productivité des banques cette année étant donné que les crédits sont considérés comme un output. Cette amélioration est toutefois à prendre avec réserve face à la forte augmentation des dépôts (16%) et des autres inputs. La récession qu’a connue le Maroc entre 1992 et 1993 (-4% et -3% de croissance du PIB) a sensiblement affecté les banques. Les crédits et les titres de participation (les deux outputs considérés) ont diminué de plus de 2% entre 1992 et 1993, tandis que le niveau des inputs a continué à croître (les charges bancaires ont même augmenté de 10%). Ces résultats se retrouveront lors de l’analyse menée en terme de productivité et d’efficacité à partir de la méthode d’enveloppement des données.

Tableau 17. Statistiques descriptives des variables bancaires utilisées
Année Crédits Titres de placement Immob. Dépôts à terme et d’épargne Charges Bancaires Charges non bancaires Effectif
1990 3 783 704 298 3 916 468 279 1 479
1991 4 891 738 331 4 549 523 305 1 595
1992 5 485 741 395 5 178 581 333 1 700
1993 5 366 723 449 5 650 639 353 1 785
1994 5 864 897 480 6 032 625 374 1 858
1995 6 468 822 484 6 211 615 381 1 925
1996 6 781 893 507 6 369 599 382 1 945
Nombre de banques 9 8 9 9 6 6 9
[Note: Millions de dirhams constants (1990), sauf pour la variable employés en milliers]