Section 1 Répression financière, libéralisation financière et contrainte de financement

Selon McKinnon (1973) et Shaw (1973) la libéralisation financière permet d’améliorer le niveau et la qualité de l’investissement ainsi que de réduire les contraintes de financement (1.1). Toutefois, comme l’indiquent Gibson et Tsakalotos (1994), les effets des libéralisations financières n’ont pas toujours été ceux attendus. Sur le plan théorique, Cho (1986) s’appuyant sur les travaux de la micro-économie de l’information appliquée au marché du crédit, montre que les arguments en faveur de la libéralisation financière sont incomplets. En particulier, il souligne qu’il faut distinguer deux types de contraintes: la première est exogène, c’est une contrainte légale ou institutionnelle; la seconde est endogène et provient de la présence d’asymétrie d’information sur les marchés financiers. Nous présentons la démarche adoptée par Stiglitz et Weiss (1981): ils mettent en évidence l’existence d’une contrainte de crédit endogène sur un marché du crédit concurrentiel (1.2). L’importance de ces asymétries d’information nous conduit à en examiner l’ampleur dans les pays en développement (1.3).