Section 2 Investissement et contraintes financières

Cette section présente une méthode permettant d’étudier l’effet de la libéralisation financière sur les contraintes de financement des entreprises. Cette approche consiste à mettre en évidence deux types de contraintes financières au sein d’une équation d’Euler d’accumulation du capital et d’en déduire des propositions théoriques réfutables. Ces deux nouvelles contraintes introduites dans le programme de maximisation classique correspondent d’une part, à un plafonnement du niveau d’endettement de l’entreprise et d’autre part, à la prise en compte d’une fonction de ’coût d’agence’ reflétant l’asymétrie d’information entre l’emprunteur et le prêteur, incitant la banque à demander une prime aux emprunteurs jugés risqués. La comparaison des résultats de l’estimation de la fonction d’accumulation du capital sur deux sous-échantillons, correspondant à une période pré-libéralisation et une période post-libéralisation, nous permet d’analyser les changements intervenus dans les contraintes de financement.

La fonction d’investissement sous sa forme testable est caractérisée par la présence de la variable endogène retardée parmi les variables explicatives. Les estimateurs des moindres carrés ordinaires des paramètres du modèle sont par conséquent biaisés. Aussi avons-nous recours à l’estimateur des moments généralisés (MMG) développé par Arellano et Bond (1991), estimateur que nous présentons en fin de section.