2.1.2 Le modèle avec prise en compte d’une fonction de coût d’agence

On suppose maintenant que l’entreprise doit payer une prime pour accéder à un financement externe. Cette prime correspond à un coût, qui est supposé dépendre du niveau d’endettement et de la valeur du capital fixe. On modélise cela par l’ajout d’une fonction de ’coûts d’agence’, message URL FORM101.gif, dans la contrainte définissant le cash flow de l’entreprise (équation(20)). La fonction A(.) permet de prendre en compte la prime à payer en plus du taux d’intérêt fixé par le banquier pour l’emprunteur sans risque. Cette fonction reflète ainsi l’asymétrie d’information pouvant exister entre l’emprunteur et le prêteur. On suppose d’une part, que plus le montant des dettes est important, plus les problèmes d’incitation sont sévères (AD>0) et d’autre part, que le montant du stock de capital reflète le niveau de garantie que peut offrir l’entreprise à la banque, favorisant ainsi une plus grande confiance et donc un ’coût d’agence’ moins élevé (AK<0).

Chatelain et Teurlai (2000) et Jaramillo, Schiantarelli, et Weiss (1996) prennent en compte dans leur modèle de tels coûts d’agence. A la suite de Bernanke et Gertler (1989), Bigsten et al. (2000) du groupe Industrial Surveys in Africa supposent également que les entrepreneurs supportent des coûts de contrôle et d’audit de la part de la banque pour accéder à un financement externe.

Avec la prise en compte de la fonction de coût d’agence, les équations (20) et (26) deviennent respectivement:

message URL FORM102.gif

En utilisant la même démarche que précédemment, on obtient le résultat suivant:

message URL FORM103.gif
On aboutit ainsi à une expression comparable à l’équation (27), au terme message URL FORM104.gif près.