Le tableau 28 présente les résultats de l’estimation de l’équation (53) avec l’estimateur d’Arellano et Bond en utilisant deux ensembles d’instruments, se différenciant par le nombre de retards utilisés.
Variable expliquée:
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472 entreprises de 1989 à 1996 3096 observations |
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Retards des instruments | ( 1a ) t-2, t-3, ... |
( 1b ) t-3, t-4, ... |
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Δ
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1,885 | (14,59)*** | 0,349 | (1,82)* |
Δ
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-2,677 | (16,07)*** | -0,799 | (3,47)*** |
Δ
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0,0002 | (2,29)** | 0,0002 | (6,50)*** |
Δ
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0,0015 | (1,87)* | 0,0001 | (0,26) |
Δ
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0,070 | (3,11)*** | 0,038 | (2,22)** |
Δ
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-0,0008 | (0,81) | -0,0009 | (1,27) |
Proba i | -0,083 | (1,63) | -0,053 | (1,15) |
Constante | 0,037 | (1,45) | 0,013 | (0,58) |
Test de Sargan ; degrés de liberté | 116,62 | ; 42 | 56,09 | ; 34 |
Test de corrélation d’ordre 2 | -2,802 | -2,41 | ||
Test de Wald ; degrés de liberté | 316 | ; 7 | 271 | ; 7 |
Pour confirmer la pertinence de ce choix, nous avons comparé les résultats de cette estimation avec d’autres types d’estimateurs: l’estimateur d’Arellano et Bond est bien encadré par l’estimateur ’within’ et celui des moindres carrés quasi généralisés (voir en annexe 8 le détail des résultats). De plus, le test de Wald indique que l’on ne peut pas rejeter l’hypothèse de significativité jointe des coefficients. Le risque de présence d’autocorrélation d’ordre deux (seuil de 1%) est à prendre en compte, les résultats obtenus doivent en conséquence être nuancés.
Pour notre part, nous revenons au modèle théorique. En effet, la méthode économétrique, ne semble pas à remettre en cause car les résultats obtenus en utilisant la méthode des moindres carrés ordinaires ou la méthode des moindres carrés quasi généralisés sont comparables (voir en annexe 8 pour les résultats obtenus).
Pour Harris, Schiantarelli et Siregar (1994) également, ’this seems to suggest that, for large firms, having a higher degree of leverage increase their ability to raise external funds. Having obtained debt in the past may act as a signal to financial intermediaries of firms’ creditworthiness’ (page 41). Au Maroc, les banques semblent adopter ce comportement, comme le confirme le signe positif de la variable endettement. Nous verrons par la suite que nous retrouvons le même résultat que Harris, Schiantarelli et Siregar (1994) dans le sens où cette variable est significativement positive uniquement pour les grandes entreprises (avant la libéralisation financière).
Il semble donc dans cette première approche que les entreprises manufacturières marocaines connaissent un environnement de marché des capitaux sans fortes asymétries d’information entre banquiers et emprunteurs, mais il semble que les entreprises déjà endettées arrivent à financer plus facilement leurs investissements.
Ces résultats ne prennent pas explicitement en compte les réformes du marché des capitaux entreprises au Maroc au début des années 90. Afin d’évaluer l’impact de ces réformes sur les relations banques/entreprises au Maroc, nous distinguons maintenant deux périodes lors de l’estimation de la fonction d’investissement.
Pour simplifier l’écriture, nous abandonnons les indices i et t, et indiquons par l’indice -1 une variable retardée.