Peer Gynt (1867)

Le jeune Peer fait le désespoir de sa mère : fantasque, mythomane, il préfère les filles et les rixes aux travaux de la ferme. Souffrant de l’hostilité du village à son égard, il se venge en enlevant la riche héritière Ingrid le jour de son mariage – acte qui le condamne à l’exil. Exalté par son goût de l’aventure, il multiplie les rencontres amoureuses qui le conduisent à la cour du Roi des trolls, où l’on tente de le convertir à l’état animal. Il parvient à s’échapper, comme il parvient à se soustraire à la puissance malfaisante du mystérieux Grand Courbe, car il est protégé par l’amour de deux femmes : sa mère Åse et la jeune Solveig, dont la pureté l’a ému.

Peer de retour chez lui trouve la maison saisie et sa mère mourante. Il croit un instant pouvoir trouver la paix grâce à Solveig, mais son passé resurgit sous les traits de sa femme et de son enfant trolls, et la honte lui fait fuir la femme qu’il aime.

Commence alors un périple dans le monde, où alternent bonnes fortunes et coups du sort. On retrouve Peer en Afrique, trafiquant ou faux prophète, oeuvrant sans scrupules pour parvenir au sommet mais à chaque fois perdu par son manque de lucidité. Il fait la connaissance de personnalités inquiétantes, tel le docteur Begriffenfeldt qui l’emprisonne dans son asile d’aliénés, ou tel le Passager Etranger qui provoque son naufrage sur le chemin du retour.

C’est un Peer au seuil de sa vie qui rentre chez lui, pour revoir les fantômes de son passé et se confronter au jugement du Fondeur de Boutons, ce serviteur du Maître qui l’accuse d’avoir gaspillé sa vie. Mais Solveig est là qui l’attend encore, et son amour inébranlable en Peer est la justification de son existence et la salvation de son âme.