Quand nous nous réveillerons d’entre les morts (1899)

Le célèbre sculpteur Arnold Rubek est de retour en Norvège après une longue absence. Sa jeune femme Maja et lui tentent de tromper l’ennui que leur inspire une union malheureuse dans une station de villégiature, que fréquentent également le tonitruant chasseur Ulfheim et deux femmes bien mystérieuses : Madame de Satow, figure fantomatique vêtue de blanc, que l’on dit quelque peu dérangée, et sa garde-malade, une diaconesse. En Madame de Satow, Rubek reconnaît son ancien modèle Irène, qui lui a autrefois inspiré son chef-d’oeuvre, Le Jour de la résurrection. Leur remémoration du passé est douloureuse : Irène se considère comme morte, et accuse Rubek de l’avoir détruite en ne voyant en elle qu’un modèle, alors qu’elle lui offrait son âme et son amour de femme. Rubek quant à lui révèle qu’il a perdu toute capacité de création le jour où elle l’a quitté. « Quand nous nous réveillons d’entre les morts (..), nous découvrons que nous n’avons jamais vécu » comprend Irène. Pour donner une dernière chance à leur amour, ils décident de se retrouver dans la nature sauvage de la montagne. Dans les hauteurs du fjell, tandis que l’orage gronde et que le chemin se fait impasse, ils croisent Maja qui retrouve la liberté et la joie de vivre avec le bouillant Ulfheim. Ces derniers choisissent la vie et la sensualité en redescendant, Rubek et Irène l’amour idéal et la spiritualité en continuant leur ascension. Une avalanche les engloutit sous les yeux de la Diaconesse.