F - Lettre non datée (certainement entre le 8 et le 26 novembre 1906), envoyée de Charlottenburg.

Cher Ludvig !

Je suis assis dans un café, totalement épuisé après une nuit de plus – et je te vois, perdu, errer dans Copenhague en maudissant le misérable cousin qui a manqué à tous ses devoirs d’hospitalité norvégienne – Je suis vraiment désolé que les circonstances ne m’aient pas été favorables – je te revaudrai ça.

Ce maudit théâtre ne veut toujours pas sortir l’argent qui m’est dû – il me nourrit de bonnes paroles – j’espère pourtant que tu as reçu encore quelque chose pour tes propositions - En tout cas, nous avons eu quelques belles heures ensemble, comme seuls des cousins peuvent en avoir –

Comme tu le comprends, je me remets tout juste, après la longue « cure de massage ». Peux-tu réserver « le courrier » pour moi chez Gierløff – Bad Kösen – Thuringe. Je retourne dans quelques jours à Bad Kösen.

Merci beaucoup pour la peine que tu t’es donnée - Reinhardt était furieux que tu sois parti – il voulait avoir ton avis sur la pièce –

[esquisse] Voici assis un drôle de type grisonnant

Ton dévoué

Edvard Munch

Ecris à Hippodrom am Knie