5-5 Analyse des relateurs entre le nom-pivot et la relative

L’objet d’analyse que nous allons aborder maintenant concerne la nature des relateurs apparaissant entre le nom-pivot et la relative. Il convient de rappeler qu’étant donné que les suffixes déterminatifs [nIn/In/Il], marques de subordination des relatives du coréen, ont des caractéristiques mophosyntaxiques verbales qui consistent à indiquer des valeurs aspecto-modales, nous les avons déjà étudié dans une partie précédente de notre travail consacrée à l’étude des formes verbales du coréen. Donc, nous ne reviendrons pas sur ce sujet. En revanche, nous nous intéresserons à réexaminer l’analyse traditionnelle des marques de subordination des relatives en français.

En effet, la grammaire traditionnelle du français considère systématiquement ces éléments comme des « pronoms relatifs », et ne pose pas le problème de la relation entre ces « pronoms relatifs » et les « conjonctions de subordination ». Cependant, l’analyse de ces éléments comme pronoms relatifs ne paraît pas aussi simple que la plupart des descriptions grammaticales du système relatif le laissent croire. Un certain nombre de linguistes en proposent en effet une analyse tout à fait différente, qui nous intéresse particulièrement ici. Ils se fondent sur l’hypothèse selon laquelle ces éléments constituent non pas un système homogène de pronoms relatifs, mais un système hétérogène, à savoir des pronoms relatifs d’une part et des conjonctions de l’autre, qui occupent respectivement une position structurelle en marge gauche de la relative. Cette analyse suppose que dans cette position initiale de la relative du français, il y a en réalité non pas une, mais deux positions structurelles :

En fait, la question a été déjà étudiée de façon approfondie par les générativistes, qui ont montré tout d’abord dans le cas de l’anglais qu’il est incorrect d’analyser that comme pronom relatif, lorsque ce morphème se trouve immédiatement en marge gauche d’une relative. Il y a en anglais un seul that, qui a le statut de conjonction de subordination, et les seuls véritables pronoms relatifs sont des morphèmes qui commencent par WH- (who, which, what, etc.), dont on note qu’ils ont des parentés phonologiques et morphologiques avec les pronoms interrogatifs. En marge gauche de la relative, ces pronoms relatifs occupent une position structurelle à gauche de celle que peut occuper la conjonction that 147.

On trouve, en effet, dans des textes en moyen anglais la preuve directe de cette analyse comme les exemples suivants, pris par Creissels (à paraître) et Rebuschi (1996)) : (pr : pronom relatif; C : conjonction):

  1. a daughter [pr which] [c that] called was Sophie (moyen anglais)

  2. the boy [pr who(m)] [c that] I saw

Selon l’analyse qu’on vient de proposer, les autres formes de la relative anglaise comme celles de (53a-c), qui, de fait, sont des formes plus couramment utilisées dans l’usage des anglophones, se présentent de la façon suivante (cf. Rebuschi 1996) :

  1. the boy [ pr Ø ] [c that] I saw —

  2. the boy [pr who(m)] [ c Ø ] I saw —

  3. the boy [ pr Ø ] [ c Ø ] I saw —

On peut montrer l’intérêt d’une telle analyse pour le français, bien qu’au niveau morphologique, la distinction entre pronoms relatifs et conjonctions soit bien moins claire en français qu’en anglais.

Comme dans ce qui se passe en anglais, cette analyse se justifie directement par l’existence en français de relatives non-standard appelées « plébéiennes » (que nous avons vues supra), où la position initiale de la relative est doublement remplie par deux éléments distincts :

  1. ça vient justement le jour [pr ] [c que] j’ai du travail (Gadet 1995)

  2. C’est la seule [pr avec qui] [c que] je parle à cette heure-ci (Lefébvre et Fournier)

On peut constater avec Creissels (à paraître) que ces constructions ne peuvent s’analyser dans le cadre de l’analyse traditionnelle de la relative qui oblige à admettre qu’il y a une seule position entre l’antécédent et la relative qui cumule deux types de morphèmes, pronom relatif et conjonction, considérés comme mutuellement exclusifs. Elles remettent en cause aussi l’analyse traditionnelle largement répandue selon laquelle les pronoms relatifs sont des formes amalgamées d’un pronom et d’une marque de subordination, puisqu’elles contiennent clairement un pronom relatif extérieur à la conjonction de subordination (que).

Si l’analyse proposée se justifie parfaitement par l’existence de ces relatives, dont il faut dire que l’occurrence est tout de même rare dans l’usage, on doit se demander à juste titre quel est l’intérêt de cette analyse par rapport à l’analyse traditionnelle pour le type de relatives standard qui se produisent plus fréquemment dans l’usage. En fait, il convient de rappeler que l’idée de postuler deux positions pour les éléments apparaissant entre antécédent et relative tient avant tout à l’idée que les éléments qui, que,, dont, à qui, etc., ne constituent pas un système homogène de pronoms relatifs, mais un système hétérogène fait de conjonctions pour qui-sujet et que-objet et de pronoms relatifs pour le reste. D’où l’idée de postuler deux positions pour ces éléments de nature différente, qui, par définition, ne peuvent figurer structurellement sur un même paradigme. Il nous reste à démontrer en quoi qui-sujet et que-objet sont différents des autres.

L’ex. (55) illustre l’emploi d’éléments que la grammaire traditionnelle analyse systématiquement comme ’pronoms relatifs’ apparaissant sur un même paradigme.

Mais ces éléments apparaissant en marge gauche de la relative n’ont pas tous les mêmes comportements syntaxiques. On observe en français que dans une relative restrictive, lorsque la position relativisée est celle du sujet ou de l’objet direct, il est impossible de remplacer qui / que par le pronom relatif complexe lequel, alors que ceci est tout à fait possible lorsque la position relativisée est autre que celle du sujet ou de l’objet148, comme le montre l’ex. (56), repris par Creissels (à paraître). (Cf. Kayne, (1975) et Godard (1988)) :

  1. *l’homme [qui / lequel [Ø m’a parlé de toi]]

  2. *l’homme [que / lequel [j’ai vu Ø hier]]

  3. l’homme [à qui / auquel [j’ai parlé Ø hier]]

  4. l’homme [dont / de qui / duquel [je t’ai parlé Ø ]]

  5. l’homme [avec qui / avec lequel [je suis venu Ø ]]

Creissels observe ici que l’analyse traditionnelle ne peut donner aucune explication satisfaisante de ce phénomène. En revanche, l’explication devient évidente si l’on admet que le français n’a recours à des pronoms relatifs que lorsque la position relativisée est autre que celle du sujet ou de l’objet direct, et que qui en (56a) et que en (56b) ne sont pas des pronoms, mais des marques de subordination : qui et que étant des conjonctions de subordination, il est évident que le pronom relatif lequel ne peut les remplacer, alors qu’il peut se substituer aux autres pronoms relatifs. Le même linguiste conclut qu’en français standard, la relativisation fonctionne différemment selon que la position relativisée est une position syntaxique ’nucléaire’, à savoir sujet ou objet direct, ou bien une position ’non nucléaire’, c’est-à-dire toute position autre que sujet ou objet direct.

De plus, il ajoute, dans la perspective de la linguistique générale, que ce phénomène est cohérent avec la tendance générale observée à travers des langues du monde qui consiste à introduire plus de matériau morphologique lorsque la relativisation concerne des positions syntaxiques qui se situent vers le bas de la hiérarchie d’accessibilité. L’auteur dit ceci dans son article :

‘“ — si la relativisation porte sur la position sujet ou sur la position objet direct, il y a en quelque sorte une relation directe entre le substantif@ (cf. l’antécédent) et une place laissée vide dans la relative, et la relative est simplement introduite par une morphème de subordination;
—si la relativisation porte sur une autre position, la subordination n’est pas explicitement marquée, mais la relation entre le substantif@ et la position laissée vide dans la relative est médiatisée par un pronom relatif qui à la fois reprend le substantif@ et présente des variations liées à la nature de la position R. ” (Creissels, à paraître).’

En conformité avec l’analyse proposée plus haut concernant les deux positions structurelles occupées par les éléments apparaissant entre l’antécédent et la relative, on peut résumer l’analyse de l’ex. (56) de la façon suivante:

Il faut préciser que l’idée d’analyser qui-sujet et que-objet comme deux variantes de conjonction n’est pas une idée nouvelle dans la littérature linguistique. Elle a été, en fait, proposée pour la première fois par Kayne dans ses articles ’French relative que’ (1974/75) et est reprise par de nombreux linguistes français, notamment des générativistes et des tenants d’autres théories linguistiques149. Ceux-ci, qu’ils soient générativistes ou non, montrent de façon convaincante que ces deux morphèmes se comportent comme des conjonctions plutôt que comme des pronoms relatifs, non seulement dans les constructions relatives, mais aussi dans d’autres structures phrastiques. De plus, l’idée qu’il existe deux morphèmes qui, l’un conjonction et l’autre, pronom, se justifie également par divers faits de langue qui sont inexplicables, si l’on reste dans le cadre de l’analyse traditionnelle. C’est ce que nous allons voir, tout en nous alignant sur l’hypothèse qui consiste à postuler deux positions structurelles pour les éléments apparaissant en marge gauche de la relative.

En ce qui concerne la relation entre les deux conjonctions qui et que, Rebuschi (1996) les présente comme deux variantes combinatoires et explique cette variation par une règle selon laquelle que est remplacé par un allomorphe qui, lorsque la position sujet contiguë est vide150. L’ex. (58) illustre l’emploi de ces deux morphèmes qui sont mutuellement exclusifs et qui apparaissent selon que la position sujet adjacente est vide ou non ;

  1. le garçon [pr Ø] [c qui ] Ø aime Marie.

  2. le livre [pr Ø] [c que ] il faut écrire Ø

Il existe une autre structure relative dans laquelle qui et que fonctionnent indiscutablement comme conjonctions. (cf. Gross (1968), Moreau (1971), Godard (1988, 1989) et Creissels (à paraître)). Il s’agit du cas où la relativisation concerne une position nominale qui se trouve dans une relative imbriquée, c’est-à-dire une relative enchâssée dans une autre subordonnée comme une complétive servant de pont intermédiaire entre l’antécédent et la relative. L’ex. (59), repris de Creissels (à paraître), montre que si on reste dans le cadre de l’analyse traditionnelle, l’analyse de qui et que est délicate et même impossible, particulièrement lorsque la relativisation concerne la position de sujet.

  1. l’homme [ à qui [tu dis [que [tu as parlé Ø hier]]]]

  2. l’homme [ dont [tu dis [que [je t’ai parlé Ø hier]]]]

  3. l’homme [avec qui [tu dis [que [tu es venu Ø ]]]]

  4. l’homme [que [tu dis [que [tu as vu Ø ]]]]

  5. l’homme [que [tu dis [qui [ Ø est venu ]]]]

  6. *l’homme [qui [tu dis [que [ Ø est venu ]]]]

Dans les exemples (59a)-(59d), les occurrences des pronoms relatifs et d’une marque de subordination que ne posent pas de problème dans le cadre de l’analyse traditionnelle de la relativisation. Mais ce n’est plus le cas lorsque la relativisation concerne la position de sujet dans la relative imbriquée ; contrairement à ce que l’on peut s’attendre d’après l’analyse traditionnelle (→(59f) qui est agrammatical), en (59e) que occupe une position qui, selon cette analyse, est celle d’un pronom relatif sujet, et qui occupe une position qui est celle d’une conjonction. On a que là où on attendrait qui, c’est-à-dire en tête de la relative complexe, et on a qui là où on attendrait que, comme si que et qui était inversés. Si on s’interroge sur la deuxième occurrence de qui, l’analyse traditionnelle ne permet donc pas d’expliquer pourquoi elle apparaît dans cette position. En revanche, si on accepte l’analyse proposée ci-dessus, on peut considérer qu’il y a là deux occurrences de la conjonction que, tout comme dans le cas où la relativisation concerne la position d’objet, et que la deuxième est transformée en qui étant donné que la position de sujet adjacente est vide.

On peut résumer l’examen des exemples (59) de la façon suivante :

Kayne (1974/75) postule que qui-sujet n’a pas les propriétés de qui que l’on trouve dans la relativisation du complément prépositionnel, en montrant que celui-ci est spécifié pour un antécédent [+animé] tandis que celui-là est insensible à ce trait de l’antécédent151.

  1. une personne qui me plaît → un travail qui me plaît

  2. une personne avec qui j’ai passé des heures → *un travail avec qui j’ai passé des heures.

A qui prépositionnel correspond le pronom interrogatif qui ayant la même propriété en ce qui concerne le trait [+animé]. Quelle que soit la fonction sur laquelle porte l’interrogation, à chacune de ces questions on a toujours dans la réponse un terme nominal qui se réfère à une personne.

  1. Qui a fait la vaisselle?

  2. Qui tu as vu cet après-midi?

  3. Avec qui tu es sorti hier?

C’est en admettant cette idée de distinguer deux morphèmes qui, l’un conjonction dans la relativisation du sujet, l’autre pronom dans la relativisation du complément prépositionnel ou dans l’interrogation, qu’on peut mieux rendre compte des deux occurrences de qui apparaissant dans des constructions dites interrogatives indirectes comme dans celle de l’ex. (63).

  1. A qui veux-tu que je parle Ø ?

  2. Avec qui veux-tu que je parte Ø ?

  3. De qui veux-tu que je te parle Ø ?

  4. Qui veux-tu que j’appelle Ø ?

  5. Qui veux-tu qui Ø vienne ?

Dans les exemples (63a) à (63d), rien n’empêche de considérer qui placé en début de phrase comme un pronom interrogatif et le second morphème que comme une conjonction. Mais on remarque deux occurrences de qui en (63e) où l’interrogation porte sur la position de sujet. Si le premier qui est un pronom interrogatif, quel est le statut du second qui apparaissant dans une position qu’occupe dans les autres phrases la conjonction que ? Comme on a pu le constater avec les exemples précédents, l’analyse traditionnelle ne peut fournir de réponse cohérente à une telle question. On peut par contre rendre compte de cette deuxième occurrence de qui, en le considérant comme une variante de la conjonction que.

Rebuschi (1996) explique selon la même logique les deux occurrences de qui qui apparaissent dans des constructions clivées comme dans l’ex. (64) : le premier qui est un pronom interrogatif portant sur le sujet ; le second est une variante de la conjonction que, et ainsi, la condition de son occurrence est satisfaite.

Bien qu’ils tiennent une théorie linguistique qui s’oppose sur tous les points de vue à celle des générativistes, les linguistes travaillant sur le français parlé, comme Blanche-Benveniste et Deulofeu, partagent au moins l’idée de distinguer ces deux formes de qui. Selon Blanche-Benveniste (1997), qui fonctionne comme pronom relatif lorsqu’il est employé avec une préposition, correspondant au trait sémantique [+humain] —(65a). Dans ce cas, ce pronom est prononcé [ki], avec un [i] stable dans toutes les positions, y compris lorsqu’il est suivi d’une voyelle —(65b). On ne fait donc pas tomber ce [i] devant une voyelle (65c).

  1. Ceux à qui on en avait parlé n’avaient vraiment rien compris.

  2. ceux [a ki õ] en avait parlé.

  3. ceux à *[kõ] en avait parlé.

Cette linguiste ajoute que le pronom interrogatif qui a le même comportement que le pronom relatif sans antécédent : le [i] y est stable dans toutes les positions.

  1. Qui est venu? A qui avez-vous pensé? → *[kEv´ny] *[a kavevu] pensé

  2. Qui a bu boira. → *[kaby] boira

Par contre, qui, que l’on trouve dans la relativisation du sujet, a une forme phonique différente du précédent : le [i] y est instable et peut se prononcer tantôt avec une articulation nette, tantôt avec une semi-voyelle [j] plus ou moins forte, ou encore sans trace vocalique.

On voit ici que ce phénomène phonétique conforte l’idée qu’il faut distinguer en français deux morphèmes qui.

On pourrait présenter d’autres faits de langue, mais ceux observés ici suffisent à démontrer que l’analyse traditionnelle des éléments introduisant les relatives pose un certain nombre de problèmes et qu’elle n’est pas cohérente par rapport à ce qui se passe dans le système du français. Il convient de noter pour notre part qu’il ne s’agissait pas ici de prendre parti pour telles ou telles théories linguistiques, mais de présenter des faits incontestables, contre lesquels les tenants de l’analyse traditionnelle n’ont aucun argument à opposer. Comme on a pu le constater dans notre exposé, la congruence entre les générativistes et des linguistes travaillant sur le français parlé que tout oppose sur le plan théorique, est significative, en ce qui concerne l’analyse du statut des deux morphèmes qui-sujet et que-objet apparaissant dans les relatives du français.

Dans notre étude des relatives en français, nous avons considéré des faits de langue que les grammaires du français tendent à minimiser au profit d’une argumentation essentiellement orientée vers l’analyse des relatives standard. Mais l’observation des faits aboutit à éclater l’image homogène qu’en donnent les grammaires du français.

Contrairement à ce que laisse croire la description des relatives qu’elles donnent, l’observation des données a amené à vérifier d’abord que le locuteur français ne dispose pas d’un seul type de relatives à pronom relatif, mais de plusieurs variétés de relatives ayant des caractéristiques morphosyntaxiques différentes. Ensuite, concernant les éléments tels que qui, que,, dont, lequel, etc. qui sont analysés traditionnellement comme des pronoms relatifs, l’observation de quelques faits a montré que qui-sujet et que-objet se comportent plutôt comme deux variantes de conjonctions que comme pronoms relatifs dans l’ensemble du système français.

Enfin, on peut faire une dernière remarque sur la description grammaticale des relatives du français donnée dans les grammaires. En effet, la plupart d’entre elles s’en tient encore à la description grammaticale des relatives standard, alors qu’une grammaire consacrée au français d’aujourd’hui ne devrait pas ignorer les variations les plus caractéristiques de cette langue telle qu’elle s’écrit et se parle. Si le savoir grammatical reste en perpétuelle construction suivant les recherches des linguistes, les acquis de la linguistique contemporaine sur les relatives telles qu’elles sont observées méritent, nous semble-t-il, d’être pris en considération dans une grammaire.

Notes
147.

Il est important de souligner que dans l’analyse générativiste il existe une hypothèse concernant les pronoms relatifs (WH-), selon laquelle ceux-ci résultent d’un déplacement des éléments anaphoriques occupant structurellement la position relativisée vers une position qui est structurellement à gauche de celle de la conjonction, ce qui est généralement expliqué en termes de « WH- Mouvement ». En ce qui nous concerne, nous ne faisons pas la nôtre cette hypothèse d’un déplacement d’un élément anaphorique de la position relativisée vers la position frontale de la relative qui, en fait, n’est pas la seule analyse possible.

148.

Il faut tout de même noter que lequel peut remplacer qui dans une relative appositive, lorsque la position relativisée est celle du sujet.

149.

On peut citer, par exemple, Blanche-Benveniste (1980), Creissels (à paraître), Deulofeu (1981), Godard (1989), Lefèbvre et Fournier (1978), Rebuschi (1996), etc.

150.

Une règle morphosyntaxique semblable est proposée également dans Kayne (1975) et Milner (1982).

151.

Quant à que, il est indifférent aussi au trait de l’antécédent [± animé] (une personne que j’ai rencontrée / un livre que j’ai acheté). Quoi, pronom relatif, apparaît lorsque la position relativisée est celle du complément prépositionnel, et il est spécifié pour une classe d’antécédents limitée, comme ce, chose, rien, fait.