4.2.3. Connecteurs

Il est monnaie courante de trouver, dans le contexte de discussion, certains marqueurs discursifs d’opposition réalisés par certains morphèmes conjonctifs, tels que ’kûlônde’, ’kûlôna’, ’kûlôhjiman’, et ’-daman’, ’-jiman’, ’-nûnde’, etc. Pour identifier les marqueurs discursifs d’opposition, Schiffrin (1987 : 328) propose les quatre conditions suivantes qui permettent à une expression d’être utilisée comme marqueur :

  1. ils doivent être syntaxiquement détachables d’un énoncé,

  2. ils doivent être utilisés en commun à la position initiale de l’énoncé,

  3. ils doivent avoir une variation de contournement prosodique,

  4. ils doivent être susceptibles de fonctionner aux deux niveaux du discours local et global.

On peut reconnaître sans difficulté que le premier de ces critères n’est pas suffisant pour s’appliquer aux cas des marqueurs discursifs en coréen, dans la mesure où certains d’entre eux ne sont pas détachables de l’énoncé. En général, ceux-ci se divisent en deux types : d’une part, ceux qui sont détachables d’un énoncé, et ne se produisent qu’en début de phrase, tels ’kûlônde’, ’kûlôna’, ’kûlôhjiman’. Ils se placent entre des énoncés à l’intérieur d’une intervention, et en début de tour. D’autre part, ceux qui ne sont syntaxiquement ni détachables d’un énoncé, ni susceptible d’occuper la position initiale d’un énoncé, c’est-à-dire ceux qui sont systématiquement attachés au verbe, tels que ’-daman’, ’-jiman’, ’-nûnde’. Ces types de marqueurs discursifs d’opposition jouent le rôle d’éclairer l’opinion discordante dans le tour de parole.