Quatre points d’entrée

L’essoufflement du développement fordien est un événement qui prend des formes multiples. Il n’entre pas dans le propos présent de présenter un système explicatif global de ce fait économique. Il s’agit simplement d’en donner une lecture qui permette de fonder les principales dynamiques contemporaines qu’il conviendra de retenir. à ce titre, celle-ci doit rester schématique de manière à faire apparaître clairement ces dynamiques. Mais il est par ailleurs nécessaire qu’elle soit suffisamment étoffée pour qu’elle puisse rendre compte de la richesse et des incertitudes des évolutions actuelles. Cette question des limites du fordisme sera donc abordée à travers trois points d’entrée successifs qui forment un ensemble cohérent sans prétendre à l’exhaustivité : la mondialisation de l’économie, l’intensification de la concurrence, un relatif épuisement des moteurs de la croissance et la montée des contradictions liées aux formes sociales du travail (57).

Notes
57.
()Les analyses sur la crise du fordisme sont surtout le fait des économistes rattachés à l’école des régulationnistes. Dans un article où il cherche à faire le point des « alternatives aux fordisme » que les analystes entrevoient aujourd’hui, Robert Boyer (1992, p. 195) présente, à travers quatre interprétations, un système très complet d’explication de la crise du fordisme :

Aux origines de la crise du fordisme : présentation générale des quatre interprétations
On retrouvera, au fil des pages qui suivent, plusieurs des éléments avancés ici, mais combinés de manière différente.