2.2. Traits généraux : l’organisation du système de transport collectif urbain en Ukraine

Comme tous les pays, l’Ukraine a ses particularités dans l’organisation du système de transport dans les villes. Nous allons les présenter par comparaison avec les villes de France, si cela semble nécessaire. Le réseau du transport collectif urbain des grandes villes se compose des lignes de bus de trolleybus et de tramway. Trois villes ukrainiennes ont le métro : Kiev – la capitale (2,6 millions d’habitants), Kharkov et, depuis 1998, Dniepropetrovsk. Mais, si à Kiev et à Kharkov le métro est une composante importante du système de transport urbain, à Dniepropetrovsk une ligne de métro (trois ligne à Kiev et à Kharkov) donne plutôt un sentiment de prestige pour cette ville, puisqu’elle a été construite à part des principaux flux des passagers.

La première particularité, déjà mentionnée, est l’absence d’intégration entre les sociétés de transport collectif : le système peut être divisé en trois sous-systèmes, financièrement indépendants (en ce qui concerne la perception des recettes) et ayant de différentes subordinations. Le métro est subordonné au Ministère des voies de communication (le financement provient du budget d’Etat et de ville). La société de transport électrique de surface (toujours une par ville) – de tramway et de trolleybus – est subordonné aux pouvoirs de la ville et le financièrement ne dépend que du budget de ville. Enfin, l’activité de plusieurs sociétés de bus, qui sont devenues des sociétés anonymes, est formellement contrôlée par une organisation supérieure (pour Kharkov, par exemple, c’est “ Kharkovautotrans ”), qui est subordonnée aux pouvoirs de la région. Donc les recettes, ainsi que leur disposition, sont complètement indépendantes pour les sociétés. Par contre, le financement des investissements et même des coûts de fonctionnement peut provenir de la même source – du budget de la ville.

La deuxième particularité, regroupant quand même le système de transport collectif urbain des pays de l’Europe de l’Est, est le mode de paiement des déplacements indépendamment du temps ou du kilométrage (zonage) du trajet, mais en fonction des changements du moyen de transport : il faut payer le déplacement toutes les fois que l'on monte dans un moyen de transport collectif (sauf le changement de lignes de métro). Cela entraîne certaines difficultés pour la définition du nombre de déplacements (sortant de la notion d’un déplacement) et pour la comparaison de cette valeur avec le nombre d’usagers utilisant les transports collectifs.

Outre ces deux principales particularités dans l’organisation des dessertes par le transport collectif urbain, il existe un grand nombre de particularités moins importantes, qui sont le fruit des pratiques de la vie quotidienne. Certaines d’entre elles seront envisagées à mesure du développement de notre présentation.