Objectivité et perception des variables

Pour obtenir un modèle correctement utilisable, c’est-à-dire cohérent avec les objectifs prévisionnels, il est nécessaire de le fonder sur les variables techniques du système de transport :

• c’est à partir de ces critères que s’effectuent les choix des usagers ;
• mais aussi, le planificateur n’a la matrice que de ces variables mesurées objectivement.

Cette nécessité de cohérence s’oppose sur plusieurs points aux conditions de pertinence et de mesurabilité.

Si ces variables sont reconstituées pour chaque observation à partir d’une base d’offre (caractéristiques des réseaux : coûts, vitesses moyennes, temps moyens d’attente, etc.) elles risquent d’introduire des biais non négligeables sur la précision de la mesure des durées notamment.

Cette détermination de variables à partir de valeurs moyennes connues de façon plus ou moins agrégée (par zones), par les gestionnaires, entre d’ailleurs en conflit au niveau de la pertinence théorique avec la détermination des variables au niveau de l’unité décisionnelle, nécessaire au bon fonctionnement du modèle.

Est-il de plus permis d’affirmer que cette façon de procéder résout le problème de la perception de ces variables par les usagers ? Peut-on établir un modèle comportemental sans tenter d’appréhender ou de modéliser cette perception ? Nous tenterons de répondre à ces questions en analysant la pertinence du cadre conceptuel de cette modélisation.