5. LE CONTEXTE DE L’ETUDE

Le contexte de l’emploi et de la formation au Maroc se caractérise, aujourd’hui, par une contradiction flagrante entre, d’un coté, un chômage très élevé des jeunes diplômés et de l’autre, une difficulté pour les entreprises à trouver les profils correspondant à leurs besoins.

En effet, si des avancés importantes ont été réalisées par le Maroc dans le domaine de l’éducation et de formation en termes d’effectif scolarisé et de budget ; les performances enregistrées par le système de formation, dans sa globalité, sont en deçà du niveau souhaité et par conséquent, des résultats attendus.

Par exemple, les diplômés de la formation professionnelle dans des filières tertiaires, qui semblent depuis longtemps bénéficier d’une situation relativement privilégiée sur le marché du travail, trouvent également des difficultés en matière d’insertion.

Aujourd’hui la situation de la formation professionnelle dans le secteur public que dans le secteur privé apparaît un peu difficile, d’un côté c’est la multiplication des centres de formation, c’est le gonflement des flux des stagiaires, c’est aussi, le renforcement de la concurrence émanant du secteur public et de l’autre les opportunités d’insertion professionnelle des lauréats deviennent plus rares et plus ciblées.

Agissant dans un marché qui semble saturé et en phase non seulement de maturité mais de déclin, les établissements privés de formation sont, comme toutes les entreprises, victimes d’hémorragies internes et externes provenant de nombreux dysfonctionnements.

Le secteur privé de formation professionnelle est le plus exposé directement à la sanction de sa qualité, tant en amont par les flux et reflux des clients – stagiaires, qu’en aval par le taux d’insertion des lauréats.

Dans ce contexte le Maroc place, aujourd’hui, la question de l’emploi comme une priorité nationale et s’engage dans un processus de réforme de son système de formation-éducation sous fond de la charte de l’éducation et de la formation. En effet, la mise à niveau de l’économie nationale passe obligatoirement par l’amélioration du niveau de qualification des ressources humaines, laquelle suppose de nouveaux modes de gestion et d’organisation du système de formation et des unités qui le composent.