Nous venons de noter que le système éducatif et de formation a connu un développement important tant par ses effectifs scolarisés que par les moyens humains et matériels qui lui sont affectés.
L’ensemble éducatif et de formation est considéré comme un système autonome caractérisé par des intrants (élèves, étudiants, logistiques humaines, matérielles, moyens financiers) et des extrants (diplômés, abondants et exclus).
Public en majeure partie et contenant une composante privée en extension ; le système éducatif et de formation au Maroc est composé de trois sous-systèmes autonomes et inter - dépendants entre eux :
Le sous- système d’enseignement fondamental et secondaire ;
Le sous- système d’enseignement supérieur ;
Le sous – système de la formation professionnelle.
Les atouts du système éducatif et de formation au niveau de ces différentes composantes peuvent être appréhendés au moyen de ses résultats quantitatifs tant au niveau des effectifs scolarisés qu’au niveau des budgets qui lui sont consacrés par l’Etat.
En terme quantitatif le Maroc a enregistré durant les quarante dernières années, des résultas importants en matière d’enseignement et de formation.
La population scolaire et universitaire a fortement augmenté. Elle s’est élevée en 1996/1997, dans l’ensemble des cycles, à près de cinq millions d’élèves, stagiaires et étudiants, contre 750.000 en 1960/1961.
Dans l’enseignement fondamental, la structure des effectifs avec 85% du total des scolarisés, reflète la structure démographique d’un pays marqué par la jeunesse de sa population.
Dans l’enseignement secondaire, nous constatons par exemple que le nombre de lauréats bacheliers dépasse les 60.000 alors qu’il était de moins de 10.000 vingt ans auparavant.
L’enseignement supérieur a connu un taux de croissance plus rapide des effectifs d’étudiants passant de 5000 au début de l’indépendance à 100.000 en 1970/1971, à plus de 283.000 actuellement. (Le Maroc compte aujourd’hui quatorze universités regroupant 50 facultés plus établissements supérieurs de formation de cadres).
Le système de formation professionnelle, surtout depuis la réforme de 1984, accueille de plus en plus un nombre important de jeunes dans des filières de plus en plus diversifiées. De 60.000 en 1984/1985, les effectifs globaux sont passés à plus de 74.000 en 1997/1998, auxquels s’ajoutent quelques 53.000 inscrits auprès des établissements privés. 83
En témoigne également le budget consacré par l’Etat au système éducatif et de formation qui représente un tiers du son budget général. Le Maroc consacre donc, une forte priorité budgétaire à l’éducation en lui affectant 5 à 6% du PIB.
Malgré ses efforts et ses ressources les performances du système éducatif et de formation tant sur le plan quantitatif et surtout sur le plan qualitatif restent relativement modestes et en deçà des aspirations.
C.f Le guide de l’étudiant marocain 1999. Edition EDIPRIM