Dans une situation de contrainte de ressources publiques pour le financement de l’éducation, d’une demande plus marquée de comptes à rendre par le système éducatif aux citoyens ; la recherche d’une gestion améliorée constitue aujourd’hui une préoccupation des pouvoirs publics au Maroc comme ailleurs. Cette situation suppose qu’il soit mis en place des dispositifs d’évaluation transparents qui puissent informer, régulièrement, la collectivité sur les conditions de fonctionnement du système éducatif dans son ensemble et ses résultats tant sur les apprenants eux-mêmes que sur la société toute entière.
Le Maroc a connu ces derniers temps un véritable débat sur la réforme de son système éducatif et de formation, sur les ressources à consacrer à ses activités, quant aux types et contributions financières à promouvoir, quant aux conditions d’amélioration de l’efficience du système etc.
L’enquête menée par le Conseil National de la Jeunesse et de l’Avenir (C.N.J.A) et qui s’inscrit dans ce cadre, avait pour objectifs d’évaluer le rendement du système éducatif dans son ensemble tant sur ses aspects internes qu’externes. 87
Elle a porté sur un échantillon de prés de 5000 ménages représentatifs de l’ensemble du pays couvrant ainsi un échantillon global de prés de 28 750 personnes dont les plus âgées (44 ans au moment de l’enquête fin 1995) avaient l’âge au préscolaire (50 ans) en 1956, première rentrée scolaire après l’indépendance.
CNJA « Deuxième rencontre nationale sur les résultats de l’enquête nationale éducation-formation. Rendement du système éducatif : quelles perspectives ? » Octobre 1997.