2.3.2.5 La recherche de la flexibilité

a- Le concept de flexibilité

Si le mot flexibilité fait, en général, peur aux salariés et à leurs syndicats, il est au contraire très prisé par les patrons d’entreprise.

Cette contradiction ou divergence peut s’expliquer par le fait qu’on ne s’intéresse en général qu’à l’un de deux volets que renferme le mot flexibilité. En fait, le mot flexibilité comprend deux volets : La flexibilité externe et la flexibilité interne.

  • La flexibilité externe ,c’est-à-dire «La possibilité de l’employé d’embaucher ou de débaucher à sa guise ». D’ailleurs, au Maroc cette question a été l’un des points sur lesquels ont buté les discussions entre syndicats et patronat dans le cadre de la réforme, en cours, du code du travail. Les organisations patronales marocaines n’ont cessé depuis, le début des discussions, de réclamer l’assouplissement du droit de licencier, le recours aux contrats à durée déterminée ou l’intérim, et les syndicats sont contre cette préconisation qui pourrait, selon eux, être utilisée d’une manière systématique par les patrons.

  • La flexibilité interne doit donc être recherchée. Elle constitue la possibilité pour l’employeur de jouer la mobilité interne des travailleurs dans l’entreprise à travers une politique systématique de formation continue, une gestion des compétences, une gestion prospective des ressources humaines. «  ‘La formation initiale ne résolvant pas le problème, c’est dans l’entreprise qu’il faut que le travailleur avance, se forme, s’adapte. Pas seulement par des stages et des séminaires mais aussi sur le tas »153

Notes
153.

P.Brunches « travail, formation, emploi » in Problèmes économiques N° 2.381 du 22/6/94 ; page 3